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Après la réhabilitation d'une grande partie du réseau de voirie: Des instructions pour interdire l'intervention sur la chaussée sans autorisation de l'APC

par D. B.

Après les grandes opérations initiées dans le cadre des Jeux méditerranéens pour réhabiliter une grande partie du réseau de voirie de la wilaya, le wali d'Oran a instruit l'ensemble des services concernés pour interdire toute intervention sur la chaussée sans une autorisation des services compétents de la commune, a-t-on appris auprès des services de la wilaya. L'intervention sur la chaussée, à la fois par les concessionnaires des réseaux ou par des particuliers, constitue un véritable point noir sur lequel le chef de l'exécutif a insisté notamment après la grande opération de bitumage qui a touché une grande partie des artères de la ville. A ce titre et selon nos interlocuteurs, le wali d'Oran a insisté sur l'interdiction de toute intervention sur les réseaux sans autorisation des services compétents, rappelant aux chefs de daïra et aux maires le suivi de l'application de ces instructions.

Le wali a affirmé qu'il n'hésitera pas à prendre des mesures coercitives contre les concessionnaires des réseaux et les particuliers contrevenants. Les opérateurs publics concessionnaires des réseaux, notamment les gros intervenants dans le domaine de la voirie publique, ont fait l'objet à maintes reprises de sévères réquisitoires de la part des walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya d'Oran. Ces derniers, lors des nombreux briefings, avaient égrené les griefs et les réprobations à l'encontre des ces sociétés pour l'inobservation du règlement de voirie publique, notamment la non-remise en l'état de la chaussée, après les différentes interventions. Généralement, les dispositions relatives à l'autorisation de voirie sont foulées aux pieds, notamment en ce qui concerne la phase «post-travaux». A quelques rares exceptions près, la remise en état de la voirie est inobservée.

Les «plaies» occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental sont sinon laissées grandes ouvertes ou grossièrement suturées, générant ainsi d'énormes désagréments pour la population et la collectivité et altérant le paysage urbain. Les opérateurs doivent changer de comportement en faisant preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L'administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l'égard des contrevenants en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi. Faute d'une prise en charge par les concessionnaires de réseaux et leurs sous-traitants respectifs de la remise en état de la voirie endommagée, c'est l'Etat lui-même qui s'en occupe, pour ne pas dire qui «paie les pots cassés». Or, le maillon d'entretien routier demeure toujours le maillon faible de la chaîne. «Ce n'est pas l'exécution de travaux sur et sous le sol, avec son lot inévitable et irréductible d'actes d'intervention sur la voirie et de désagréments pour la ville et les citoyens, qui est blâmable, mais précisément la non-remise en état du domaine public endommagé, en fin de chantier. Personne ne peut être contre une opération d'utilité publique, telle la rénovation d'un réseau AEP, la mise en place de la fibre optique, le déplacement d'une ligne de gaz ou d'électricité pour les besoins d'un projet structurant. Mais, en revanche, il est intolérable qu'on prenne ses cliques et ses claques en laissant les tripes de la voirie en l'air», avait déclaré dernièrement un élu lors de la session de l'APC d'Oran.