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Décriée par
les Algériens, nationaux comme expatriés, Air Algérie est l'une des sociétés
nationales en proie à des difficultés chroniques de gestion. A l'heure de la
déréglementation du transport aérien, le pavillon national vient de connaître
un changement à sa tête après une longue période de turbulence. Faire bouger
les lignes est devenu l'urgence de l'heure. Mais les multiples opérations de
lifting de la compagnie nationale n'ont toujours pas donné de résultats probants.
Bien au contraire, la situation dans laquelle se trouve
le pavillon national, et l'argent fou dépensé pour le maintenir sous perfusion,
a redonné du tonus à ceux qui appellent à sa privatisation ou l'ouverture de
son capital au privé. Un accord de principe a déjà été donné à seize demandes
d'investissement dans le domaine du transport aérien.
La valse des responsables au sommet d'Air Algérie n'aide pas et ne peut pas aider à une mise à niveau d'une grosse boîte encore marquée par un équilibre financier des plus fragiles, un effectif pléthorique et un environnement contraignant, autant de facteurs qui plombent les résultats et les performances de la compagnie publique. Tout le monde le sait, la première contrainte est structurelle et concerne l'âge moyen de la flotte et les coûts de maintenance exorbitants, même si le nouveau Pdg a annoncé, dès son installation, l'acquisition prochaine de quinze nouveaux aéronefs. D'anciens responsables ont même pointé du doigt l'intervention des autorités publiques qui imposent l'exploitation de lignes non rentables, créant un environnement peu favorable et bouchant la voie à des performances réelles de management. Le registre de doléances d'Air Algérie est aussi épais qu'un annuaire téléphonique et pour cause. La cherté de la billetterie est une revendication leitmotiv de la communauté algérienne établie à l'étranger. Il est vrai qu'il est difficile de comprendre comment le trajet Alger-Paris peut coûter plus cher qu'un billet Paris-New York ou Londres-New Delhi sur une autre compagnie aérienne. Une raison, parmi tant d'autres, qui oblige Air Algérie à changer de cap. |
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