La bonne surprise: un trio
algérien d'arbitres (dont deux assistants) a été officiellement retenu par la
Fifa pour participer au Mondial de foot en 2022 au Qatar. La «mauvaise» (!?) surprise: dans ladite liste, on retrouve l'arbitre
directeur gambien Bakary Gassama. Ce dernier, très
contesté par les Algériens suite à son arbitrage jugé «catastrophique» lors du
match barrage retour Algérie-Cameroun, qualificatif au Mondial 2022 et remporté
par les «Lions Indomptables» (1-2) au stade Chaker à
Blida. Il aurait «influé» (!?) par sa prestation sur
l'issue finale de ladite rencontre. Présence jugée, par nos «experts»,
intrigante puisque Bakary Gassama a, une nouvelle
fois, fait parler de lui en créant une nouvelle polémique lors du match de
demi-finale retour de la Coupe de la CAF entre les Sud-Africains d'Orlando
Pirates et les Libyens d'Al Ahli Tripoli. On s'en
souvient, toute l'Algérie du football s'était retrouvée d'abord choquée
brutalement avec une élimination surprise, chez elle, à la toute dernière
minute d'une rencontre qu'elle dominait, se retrouvant traumatisée. Entre-temps,
le tirage au sort des rencontres du Mondial avait été effectué. Entre-temps,
l'Algérie du football n'ayant pas accepté la défaite, chez elle qui plus est,
va se livrer à toutes les supputations, de la plus technique à la plus
loufoque, et s'était mise à rêver d'une nouvelle rencontre, comme si celle-ci
allait immanquablement apporter la victoire et le passeport pour le Qatar. On
aurait bien compris les critiques, demandes et observations du grand public,
dans la presse et sur les réseaux sociaux, les foules n'ayant pas toujours
(leur) raison. Mais de là à voir et à entendre des
représentants officiels du sport-roi, en l'occurrence ceux de la Fédération
entre autres, tomber dans le piège de la surenchère, s'entêter et distiller de
faux espoirs, voilà un pas qu'il ne fallait pas franchir, d'autant qu'elle (la
surenchère publique et répétée) a risqué de placer en position délicate, je le
devine, la diplomatie algérienne (heureusement qu'elle ne s'y est pas mêlée)
et, surtout, les relations individuelles entre Africains, ce qui, bien sûr, a
fait l'«affaire» de tous ceux qui ne nous veulent pas que du bien.
Au-delà de toutes les critiques émises à
l'endroit de l'arbitrage africain; critiques notées chaque fois qu'il y a
défaite, donc banalisées (en accusant l'«autre»), bien que critiques en partie
acceptables, c'est bien la tournure prise par l'événement, qui pose problème,
nous poussant à nous interroger sur cette manière de réagir quasi-enfantine en
allant à l'accessoire et en oubliant (ou en reportant) l'essentiel:
l'autocritique, la réorganisation du football professionnel national (arbitrage
y compris, car il n'est pas indemne de lacunes), la remise en ordre de la FAF
et de ses Ligues, la formation des jeunes, la gestion des publics des stades et
la préparation de la prochaine CAN, des JO de Paris, ainsi que la préparation
de la prochaine Coupe du monde.
On a le droit de rêver, non? Sans rancune !