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Football à l'Ouest: Déclin prononcé à tous les étages

par M. Zeggai

La situation du football à l'Ouest est déplorable et commence à devenir inquiétante. En effet, d'anciens pensionnaires de l'élite sont tombés dans l'anonymat et se dirigent vers la disparition pure et simple de la scène footballistique. Seul, le MCO, en dépit des problèmes internes, s'est accroché pour rivaliser avec les grosses cylindrées de l'élite.

Comment peut-on expliquer ce déclin ? Les raisons de ce naufrage sont multiples. Ces équipes sont dans un labyrinthe où il leur est très difficile de s'extirper.

A ce rythme, le football de l'Ouest n'est pas près de sortir de l'impasse dans laquelle il s'est fourvoyé. Cette situation est qualifiée d'alarmante pour les clubs de l'Ouest où les dirigeants ont montré leurs limites. Selon notre enquête, ce sont les membres de ces fameuses assemblées générales qui sont à l'origine de ce désastre. Deux statuts qui nécessitent, ou plutôt exigent des critères bien définis.

Là, les clubs de l'Ouest sont à côté de la plaque avec la complicité de certains responsables, pourtant censés faire respecter la réglementation en vigueur.

Des présidents de clubs, pour ne pas dire tous, ont eu cette manie de cloîtrer toutes les issues exploitant la souveraineté de l'AG comme stipulé dans les règlements ce qui a porté de graves préjudices au développement du football.

Ce sont ces réflexes qui ont nui au football national et plus particulièrement à celui de l'Ouest. Le cas le plus grave est celui de l'USMBA qui a chuté de haut avec deux rétrogradations consécutives. Il est inconcevable qu'un club de la trempe de l'USMBA évolue la saison prochaine en Inter-régions avec tout le potentiel qui existe dans la région de la Mekerra. Mais la faute incombe à ces irresponsables qui ont mis le club dans une telle situation.

En Ligue 1, le RCR a payé cash la gestion approximative du président Mohamed Hamri et ses proches collaborateurs. Le CRT, lui, a raté l'accession à deux reprises d'affilée après avoir réalisé une grande saison sur le plan de résultats. La JSM Tiaret semble avoir du mal à sauter l'obstacle de l'antichambre de l'élite. Pourtant, à Tiaret, tous les moyens existent avec une infrastructure adéquate et un public, classé parmi les meilleurs d'Algérie. Au MCS, c'est la débandade. Le Mouloudia de Saïda vit une crise jamais connue depuis sa création.

Le club est sans repreneur au moment où les supporters rêvent d'un retour parmi l'élite. Pour sa part, l'ASMO souffre le martyre avec le manque de moyens financiers ainsi que l'instabilité technique. Mais cela n'explique pas tous les ratages. Les décisions unilatérales des responsables ont nui à l'histoire de ce club.

De son côté, le SCMO, qui, il faut le dire, est négligé par les autorités locales, semble avoir signé un bail avec la DNA. Enfin, l'USMO, le club mythique, a complètement disparu et continue sa chute libre vers l'oubli. Une honte pour les Oranais qui ont une dette envers cette équipe historique. L'histoire retiendra que la grande formation de l'USMO n'intéresse plus personne puisque sa subvention est insignifiante.