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Ligue 1: Un championnat professionnel dites-vous ?

par Adjal Lahouari

Ces dernières semaines, les observateurs ont remarqué la nette baisse du niveau de jeu pratiqué par la majorité des équipes, ainsi que des résultats pour le moins surprenants, surtout dans la deuxième partie du tableau.

On en déduit que certaines formations, consciemment ou non, sont en train «de liquider les affaires courantes», comme s'il s'agissait d'une corvée. Comme le CRB qui, se voyant déjà champion, a lâché du lest, au bénéfice des équipes menacées, comme le RCA. Il existe cependant un autre visage de cette situation. Si tous les acteurs du match PAC-JSS font preuve d'objectivité, ils ne seront pas surpris par notre jugement. N'ayons pas peur des mots. Nous avons assisté à une parodie du football, dans tout ce que ce dernier nous réserve parfois.

Pour donner une idée sur une rencontre déplaisante de bout en bout, il suffit de relever le nombre impressionnant de coups francs sifflés par l'arbitre Mechairia : 33 en première mi-temps et 28 en seconde période avec, en sus, des blessures et l'évacuation d'un joueur par une ambulance. Avec le referee, ce sont les soigneurs et les agents de la protection civile qui ont du travail vendredi après-midi au stade Dar El-Beïda. Le jeu est passé au second plan, car les fautes, des deux côtés, étaient intentionnelles. Et pourtant, et jusqu'à preuve du contraire, la JSS et le PAC font partie du lot des meilleures formations de la Ligue 1 comme l'indique leur présence en haut du tableau. Comment expliquer une telle caricature du football de la part de joueurs cotés et expérimentés ?

D'aucuns diront que c'est la pression de la dernière ligne droite où chaque point vaut son pesant d'or, chaque équipe pour une compétition continentale ou arabe. Mais même cet objectif n'autorise pas de telles infractions aux lois du jeu à longueur d'un match à mettre rapidement aux oubliettes par les amoureux du vrai football. Car il va sans dire que les acteurs des deux camps n'ont eu aucune retenue à commettre des fautes et même, pour certains, à s'adonner à des simulations. Dans ce genre de situation, et étant donné que les arbitres ont effectué correctement leur travail, c'était aux deux entraîneurs d'intervenir pour mettre fin à ces combats physiques pour le moins inhabituels chez ces deux équipes.

Comme d'habitude, nous avons comptabilisé les occasions et les corners. La lecture de ces deux paramètres aboutit aux conclusions suivantes. Chaque équipe a eu ses moments forts. En première mi-temps, les Pacistes ont eu plus d'opportunités, mais la balance s'est inversée en seconde période en faveur des Bécharis avec une pléiade de corners. Le seul but du match a été un «CSC» sur une offensive paciste, ce qui constitue tout un symbole d'une rencontre déplaisante pour les connaisseurs. A égalité de points, la JSS aura l'opportunité de doubler le PAC à la faveur de son match en retard. Espérons, cette fois, avec une tout autre manière que celle démontrée face au PAC.