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FAF: Gasmi et Oumamar démissionnent, le BF dissous !

par M. Zeggai

Incorrigible football algérien. Au moment où tout l'évènement est braqué sur cette affaire Gassama et le dernier communiqué de la FIFA qui a débouté la FAF de son recours, on assiste aujourd'hui à une cascade de démissions de la Fédération algérienne de football.

Après Yacine Benhamza, Rachdi Oukali, Djillali Touil, Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui, deux autres membres, à savoir Rachid Gasmi et Larbi Oumamar, viennent de quitter le navire. Ce dernier est concerné par le cumul par sa qualité de président de la SSPA/ASMO.

A souligner qu'il y a d'abord le retrait de Mohamed Ghouti qui a préféré retrouver sa ligue de wilaya d'Oum El-Bouaghi. Ce qui signifie clairement que le Bureau fédéral est automatiquement dissous, comme le stipule la réglementation. Ainsi donc, il sera procédé directement à l'AG élective. La préparation de cette assemblée sera confiée au secrétaire général de la FAF, Mounir Debbichi, qui aura à gérer les affaires de la fédération en attendant la tenue de l'assemblée générale élective et l'élection d'un nouveau bureau et donc d'un nouveau président puisque Charaf-Eddine Amara ne peut plus prendre de décisions ou les soumettre au Bureau fédéral, du moment que le quorum ne sera jamais atteint.

Cette situation prouve, si besoin est, l'existence de turbulences et de conflits au sein du BF. La preuve, Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui ont été suspendus avant que le premier nommé, concerné par le cumul, ne décide de démissionner pour se consacrer à son nouveau poste de président de la LRF Annaba. Une chose est sûre, cette saignée est tombée au mauvais moment où les membres de l'AG allaient se réunir pour adopter la mise en conformité avec les nouveaux statuts de la FIFA et risque de chambouler toute la feuille de route tracée par le président de la FAF avec la tenue de trois assemblées générales, adoption de l'approbation des nouveaux statuts et du code électoral de la FAF, présentation des bilans, moral et financier de l'exercice 2021 ainsi que la préparation de l'élection d'un nouveau bureau exécutif. Pire encore, ces démissions sont intervenues au moment où l'EN doit renouer avec la compétition officielle et les éliminatoires de la CAN-2023 avec un premier match le 4 juin prochain à Oran. Si l'on croit certaines rumeurs, de nombreux démissionnaires reprochent à Amara ses décisions unilatérales et son récent échec dans le dossier de recours de l'Algérie.

D'autres estiment que les membres démissionnaires ont voulu par cette action chambouler tous les plans émanant de Charaf-Eddine Amara. Il fallait s'attendre à un tel scénario dans la mesure où les membres de la FAF et le président actuel ne sont jamais parvenus à accorder leurs violons. En somme, il est temps à présent à la tutelle de procéder à un changement radical sur les critères donnant droit au membre d'assemblée générale à tous les niveaux sans pour autant oublier la modification des statuts. Car, à ce rythme et avec une telle mentalité, le football algérien risque de ne pas sortir de cet engrenage. Si la zizanie a toujours fait des ravages dans la plupart des clubs, il est regrettable aujourd'hui de constater que cela arrive jusqu'à la plus grande instance du football algérien.