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Tiaret: Les chevaux risquent d'avoir soif !

par El-Houari Dilmi

Dans une ville considérée comme l'antre du noble équidé et son berceau originel, les chevaux sont menacés de mourir...de soif.

En effet, c'est un véritable SOS que viennent de lancer les propriétaires de chevaux de course qui craignent pour la survie de leurs chevaux à cause de la coupure de l'énergie électrique au niveau de l'hippodrome «Kaïd Ahmed» de Tiaret. Dans une lettre adressée au bureau du «Quotidien d'Oran» à Tiaret, une vingtaine de propriétaires de chevaux alertent les autorités concernées sur le risque qu'encourent leurs montures à cause du manque d'eau potable généré par une coupure d'électricité par la Sonelgaz qui réclame une ardoise de 58 millions à l'hippodrome «Kaïd Ahmed», l'équivalent de 21 mois d'énergie électrique. Les propriétaires de chevaux sont d'autant plus courroucés qu'ils s'acquittent régulièrement de leurs redevances de 4.000 dinars par mois.

«Plus de 120 chevaux, qui sont considérés comme des athlètes, ont soif et ont besoin de boire de grandes quantités d'eau, nous sommes obligés d'aller chercher des seaux d'eau pour les désaltérer sans parler des risques de maladies à cause du manque d'hygiène», tempête l'un des propriétaires. «Des chevaux se désaltèrent parfois directement des mares d'eaux fangeuses», s'alarme un autre propriétaire.

Aussi bien le haras national de Chaouchaoua, véritable temple du cheval, que l'office national du développement équin et caprin (ONDEEC) que l'hippodrome «Kaïd Ahmed», le cheval, dans sa terre originelle qu'est la capitale du Sersou, se meurt à petit feu au plus grand dam des amoureux du plus fidèle compagnon de l'homme depuis la nuit des temps.