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Welcome America ! Why not, but...

par Ahcene Djaballah Belkacem

Début janvier 2022, une délégation d'investisseurs américains a vi6sité plusieurs exploitations agricoles et fermes d'élevage bovin, à Oran, pour explorer les opportunités d'investissement dans les filières agricoles dont l'élevage bovin, l'irrigation, la production d'huile d'olive et l'agrumiculture, entre autres. Cette visite à Oran et Sidi Bel-Abbès entrait dans le cadre d'une initiative du Conseil d'affaires algéro-américain, baptisée «US agriculture road show to Algeria 2022», en collaboration avec l'ambassade d'Algérie à Washington, qui visait à rencontrer des agriculteurs algériens dans plusieurs wilayas du pays (Oran, Sidi Bel-Abbès, Annaba, El Oued et Hassi Messaoud) afin de discuter d'opportunités d'affaires. Leur accompagnateur (ou l'animateur ou le promoteur ou l'initiateur) n'était autre que le président du Conseil d'affaires algéro-américain, et cela a réveillé en moi le souvenir d'une précédente visite d'une délégation identique, laquelle, je crois, à l'époque de l'«Economie» (plutôt le Trésor) flamboyante de Bouteflika, avait, alors, dans ses cartons, des projets «pharaoniques» d'élevage de vaches laitières au sud du pays. Une «importante opportunité» laquelle avait échoué pour des raisons qui n'ont jamais été portées à la connaissance du public. Mais, si le problème n'est pas, ou plus, là (Elli fet mat !, dit-on) doit-on, pour cela, tout effacer, oublier les erreurs ou les lacunes du passé et recommencer ? Encore et encore ! Le problème n'est ni dans la conception ni dans la mise en œuvre de ce type de «lobbying», qui reste recherché et le bienvenu, mais bel et bien dans son approche pragmatique, qui doit être en majorité actrice et non simple intermédiaire, qui doit être basée sur des projets clairs générés par une Diaspora chercheuse, naturellement, de profits sur le long terme avec des investissements en bon et bel argent, en devises fortes, tout en sachant que l'investisseur étranger (100% ou moins) est bien plutôt à la recherche, d'abord et avant tout, de profits sur la base d'investissements en terres, en main-d'œuvre bon marché, en dépenses en argent local et avec des résultats à courts et très moyens termes. Ce qui n'est pas critiquable. Ce qui l'est bien plus, c'est la perte de temps avec le renouvellement quasi -automatique d'expériences déjà non abouties et l'absence d'explications. La faute à qui ? Eux ? Nous ? Les deux ? Au «Système» et à sa bureaucratie ? A l'absence de vigilance ? Aux affairistes de passage ? À pas de chance ? Au climat ? La participation de Etats-Unis en tant qu'invité d'honneur à la prochaine FIA, en juin prochain va, certainement, nous fournir une réponse. Wait and see !