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Une affaire de bourek et de zlabia !

par Abed Cherifi

Des bourek à 12.000 DA/pièce à Oran, jusqu'à 7.000 DA dans une wilaya de l'Est du pays, la plus grande zlabia du pays à 5.000 DA, il est connu que les Algériens ont les yeux plus gros que le ventre. Mois de toutes les envies mais aussi de tous les excès, le mois de Ramadhan est un piège parfait pour ceux... qui vivent pour manger... Alors que se nourrir juste ce qu'il faut après le coucher du soleil pour rester vivant, est le premier enseignement spirituel à tirer du neuvième mois du calendrier hégirien.

L'histoire vraie de cet homme, lequel pris d'un malaise chez lui après avoir trop mangé, appelle les pompiers pour l'évacuer à l'hôpital. Mais les sapeurs-pompiers tombent des nues quand ils découvrent, estomaqués, dix bidons de 5 l d'huile de table cachés dans sa chambre à coucher... Interrogé sur les raisons d'un stock aussi « fabuleux », le malade, fonctionnaire de son état, confia aux pompiers venus le secourir, qu'il travaillait «moitié-moitié» avec un vendeur de zlabia. Une autre histoire à «casser le jeûne», encore une, raconte avec un sérieux «paranormal», qu'un homme plein aux as a proposé de construire gratis «sa» propre mosquée pour expier une faute qu'il a commise du temps où la justice était rendue par la raison du plus fort. Une philosophie de la vie, inspirée du monde effroyable des charognes «encagées», que d'autres bipèdes, regroupés en un cartel dit des «prévaricateurs-repentis» auraient, eux aussi, proposé de nourrir des centaines de ventres affamés, avec soda, chamia et amuse-gueule à la clef, moyennant une «fatwa» les autorisant à faire la grande... impasse sur le mois de toutes les privations ! Mais qui, au fait, se souvient de ce pauvre mouton algérien qui, en voulant se faire passer pour le plus gros des ovins, fut pris pour un placide bovidé indien et passé par les couteaux gigantesques des bouchers par vocation ?!