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Auto-écoles: Les gérants réclament la révision du cahier de charges

par K. Assia

Les gérants des auto-écoles affiliés à l'Organisation nationale des auto-écoles ONAE réclament la révision du nouveau cahier des charges.

En effet, les rectifications apportées par l'arrêté du 29 décembre 2020 modifiant et complétant l'arrêté de février 2019 portant cahier des charges des auto-écoles et sur la demande des professionnels du secteur ne concernent que l'âge du véhicule et également la superficie du local, a indiqué M. Yagoubi Brahim, président de l'organisation, précisant que les autres revendications formulées sont malheureusement toujours posées au grand dam des gérants des auto-écoles. Le cahier des charges détermine les conditions et les modalités d'ouverture et d'exploitation des établissements d'auto-écoles ainsi que leur fonctionnement et leur organisation.

Dans ce registre, on saura que ce document fixe désormais l'âge du véhicule pour la formation des candidats pour l'obtention du permis de conduire à dix ans au lieu de cinq ans. Pour ce qui est des motocyclettes, l'âge a été fixé à 8 ans et à 25 ans pour les remorques et semi remorques. Autre nouveauté également apportée est celle liée à la superficie du local qui a été revue pour passer de 35 m2 à 20 m2 de quoi venir en aide à la corporation. A l'exception de ces deux préoccupations qui ont été prises en considération, la corporation attend toujours la satisfaction des autres doléances portant soit sur la délivrance d'une dérogation pour l'importation des véhicules et le renouvellement du parc, soit confier cette mission au service contrôle technique seul habilité à vérifier la conformité du véhicule des auto-écoles. Pour ce qui est du tarif de la formation, celui-ci est fixé à 34.000 dinars pour l'obtention du permis de conduire catégorie B. La durée de la formation pratique est de 30 heures alors que celle théorique est de 25 heures. L'organisation avait réclamé lors de plusieurs rencontres un tarif unifié lequel sera fixé à travers tout le territoire national pour l'obtention du permis de conduire. Ce tarif unifié permettra de mettre un terme à la concurrence déloyale et surtout il va élever le niveau de la formation. Tout en œuvrant pour que la situation s'améliore, le président de l'ONAE a rappelé que 20% des auto-écoles sur les 8.000 que compte l'organisation au niveau national ont mis la clé sous le paillasson. Au niveau local, 6 ont fermé leurs portes sur les 300 affiliés à l'organisation. Ceci s'explique par la crise sanitaire et ses conséquences, le montant du loyer, les salaires des employés, l'augmentation des produits alimentaires et autres imprévus de la vie. Une réalité à laquelle sont confrontés les professionnels ce qui a conduit certains à tourner le dos à cette activité; a noté le responsable.

D'autres revendications sont aussi formulées par le collectif et concernent la modernisation des examens théoriques à travers l'informatisation. Une démarche à laquelle adhère l'ONAE de sorte que ce processus va contribuer à aller de l'avant et à se conformer aux normes internationales en matière d'examens, de résorber le déficit flagrant d'inspecteurs et d'atténuer la pression. La corporation appelle les responsables à imposer une distance suffisante entre les auto-écoles qui sera fixée entre 500 et 1.000 mètres. Notons par ailleurs que les gérants des auto-écoles ont toujours signalé l'inexistence de centres d'examen ou circuits d'apprentissage à travers le pays. Cette situation les a contraints à exercer dans des terrains vagues sans aucune sécurité.