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Hassan Kacimi, politologue, sur la mini-série d'Arte: «L'objectif est de discréditer l'Algérie et l'affaiblir»

par R. N.

Invité hier sur les ondes de la radio nationale Chaîne 3 pour s'exprimer sur la série fiction « Alger confidentiel », diffusée récemment sur la chaine franco-allemande Arte, Hassan Kacimi, politologue, a estimé qu'il s'agit d'un « feuilleton de déstabilisation de l'Algérie (qui) prend toutes ses formes », y compris celle subversive, et revient de manière cyclique à chaque fois que l'Algérie est sur la bonne voie et entretient des relations très fortes sur les plans international et régional. «Dans cette série, il n'y a absolument rien de confidentiel dans ce qui a été diffusé. Nous avons été également surpris par ce retour imprévu de la thèse du « qui tue qui ? ». Un dossier qui revient de manière cyclique pour les besoins de la cause. L'objectif est de vouloir à tout prix dénigrer et discréditer l'Algérie et de l'affaiblir, parce qu'il y a des enjeux géostratégiques très importants », a-t-il déclaré.

A propos de la thèse de « qui tue qui ? », l'intervenant reprend les propos de l'animatrice considérant que « cette thèse a déjà été démontée, y compris par de grosses pointures du contre-espionnage français à l'image de Yves Bonnet et qui ont affirmé que l'Armée algérienne n'avait absolument rien à voir avec l'assassinat des moines de Tibhirine certifiant qu'ils l'ont bien été par les groupes terroristes».

« Le choix du planning de la série d'Arte répond-il à un agenda ?». Pour Hassan Kacimi, « le dossier «qui tue qui ?» revient à chaque fois que l'Algérie est sur la bonne voie ». « L'Algérie est en train de construire des partenariats économiques, politiques et sécuritaires avec les Européens, les Russes, les Chinois, avec le monde arabe et avec l'Amérique. Cette nouvelle démarche, qui a pour objectif de faire de notre pays une puissance régionale, déplaît, ce qui explique un peu ces loups qui sont en train de sortir du maquis, en essayant par tous les moyens de raviver le Hirak qui aussi, dans sa version subversive, un moyen de déstabiliser l'Algérie », ajoute l'expert en questions géopolitiques et des migrations.

« Y a-t-il complot contre l'Algérie ? ». « C'est indéniable, vous avez les épisodes d'un feuilleton subversif qui se déroule dans le temps. Les incendies de l'été passé. Le drame (assassinat, ndlr) de Bensmaïl. Des réseaux terroristes qui ont été démantelés. Des armes qui ont été saisis. Des groupes subversifs activant sur les réseaux sociaux qui ont été démantelés. Donc c'est des épisodes d'un feuilleton subversif qui est en train de se développer dans l'espace et dans le temps », a-t-il répondu.

Et l'intervenant d'ajouter : « Croyez-moi madame, l'Algérie de 2021 n'est pas l'Algérie de 1990. Elle dispose d'institutions très fortes, très résilientes, qui sont en mesure de riposter de manière très forte, et surtout dans le cadre de la loi, pour mettre fin à toute tentative de d'atteinte à notre sécurité et à notre stabilité ».