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Groupe E : Algérie-Côte d'Ivoire, aujourd'hui à 17h00 - Ça passe ou ça casse !

par Adjal Lahouari

Ce soir, vers 19 heures, les sportifs algériens sauront si les Verts poursuivront la défense de leur titre, ou s'ils rentrent à la maison.

Il est certain qu'ils souhaitent que ce soit la première hypothèse, étant donné, qu'au coup d'envoi de la CAN, ils avaient la ferme conviction que leurs favoris allaient conserver la couronne conquise de haute lutte en Egypte en 2019. Le hasard du tirage au sort a voulu que les Algériens soient opposés à l'autre favori du groupe pour le compte de cette troisième et dernière journée. Or, même leaders du groupe avec quatre points, les Ivoiriens ne sont pas tout à fait à l'abri d'un retour de la Guinée et de la Sierra Leone qui en découdront à la même heure. Les calculs sont simples. Si les Guinéens écartent leurs adversaires de leur chemin, et si un nul sanctionne le choc Algérie-Côte d'Ivoire, ils se classeraient en tête à la surprise générale. Si les Fennecs s'imposent, comme nous le souhaitons tous, ils rejoindraient les coéquipiers d'Aurier. Il faudra alors appliquer le règlement pour départager les formations à égalité. En termes plus clairs, il faudra sortir la calculette, sans oublier la meilleure troisième place qualificative. Autant dire que les Ivoiriens vont tout faire pour éviter les calculs et terminer cette première phase en tête du groupe. D'ailleurs, Djamel Belmadi a reconnu l'ampleur de la tâche pour ses protégés : « La Côte d'Ivoire, c'est l'Everest pour nous, car il s'agit d'une très grande équipe. Maintenant, il y a une qualification à aller chercher. On ne s'avoue pas vaincus. On n'abandonne pas. J'ai dit aux joueurs de s'occuper du jeu. Le reste, j'en prends la responsabilité ». Le jeu, voilà le maître mot prononcé par le coach national et sur lequel il faudra insister.

Le jeu, ce sont les échanges de passes précises et seulement la possession du ballon, parfois trompeuse comme cela s'est vérifié lors des deux premiers matches de l'EN. Le jeu, ce sont les attaques placées, les tirs dans la surface et en dehors. Le jeu collectif est l'autre voie pour nos représentants s'ils veulent battre un rival, certes valeureux, mais qui a aussi ses faiblesses, comme cela a été démontré face à la Sierra Leone. Or, peut-on parler de jeu lorsque la pelouse ne ressemble pas à un terrain de football ? Pas si sûr. Quoi qu'il en soit, cette «finale», comme elle a été dénommée avant le coup d'envoi de la compétition, ne s'annonce guère facile. Alors, fatalement, et après deux tentatives infructueuses, on s'interroge sur les changements qui pourraient intervenir dans ce choc de la dernière chance pour nos Fennecs. Pour composer son meilleur onze du moment, Belmadi prendra en considération les disponibilités et la forme de chaque joueur. En l'absence de Benlamri, il doit reconstituer la charnière centrale, et qui plus est peut-être sans Mandi, peu convaincant et en manque de confiance. Si les latéraux sont quasi certains d'être de la partie, le milieu est appelé à connaître des changements étant l'importance de cette zone et la menace des attaquants ivoiriens, particulièrement Haller et Gradel. Devant, Belmadi ne peut se passer de Mahrez et Belaïli, les seuls joueurs capables d'exploits pour renverser la tendance négative actuelle. Il reste à connaître ceux qui devront les alimenter en bons ballons, alors que le poste d'avant-centre, comme d'habitude, il sera partagé par Bounedjah et Slimani qui ont beaucoup à se faire pardonner. En tout cas, et tout comme leur entraîneur Belmadi, les joueurs ont promis de tout donner ce jeudi pour poursuivre l'aventure. Autrement dit : ça passe ou ça casse !