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Exportation du Coronavac: En attendant le feu vert de l'OMS

par R. N.

Le premier centre de bioéquivalence en Algérie sera opérationnel dans «moins de deux semaines», a annoncé sur les ondes de la radio algérienne Chaîne 3, la P-DG du groupe pharmaceutique public Saïdal, Fatoum Akacem.

Parmi les principales missions de ce centre de bioéquivalence, c'est de «démontrer qu'un médicament générique est une copie conforme à la molécule-mère, ce qui est, en même temps, une exigence réglementaire importante pour la commercialisation d'un produit pharmaceutique, au niveau national et son exportation vers l'étranger», a-t-elle expliqué.

Le centre, qui sera également appelé à faire la bioéquivalence pour des multinationales activant en Algérie, «est composé de compétences algériennes locales», a expliqué l'intervenante, ajoutant qu'il sera, à l'avenir, ouvert aux compétences nationales établies à l'étranger. Concernant le ?CoronaVac', le vaccin anti-covid fabriqué depuis septembre dernier par Saidal, Mme Akacem, a annoncé «le début de sa commercialisation», après avoir obtenu «l'enregistrement par l'Agence nationale du médicament» ce qui équivaut à «une autorisation à la commercialisation aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale», a-t-elle expliqué.

Sur le même sujet, elle a expliqué que ce projet a été mené «grâce à l'accompagnement par le ministère de l'Industrie pharmaceutique et de l'Agence nationale du médicament». «Il a fallu ensuite passer par des lots de stabilité qui sont désormais validés», a ajouté Mme Akacem. S'agissant des quantités en stock depuis le début de la fabrication, le 29 septembre 2021, elle précise que le Groupe Saïdal détient «près de 2 millions de doses de CoronaVac», ajoutant que le groupe pharmaceutique public est en mesure de produire, comme le stipule le «contrat avec le partenaire chinois», jusqu'à «96 millions de doses par an». Ces quantités sont destinées à satisfaire aussi bien le marché national qu'international. Sur le volet export, les marchés cibles sont les pays de l'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale, en négociation avec le partenaire chinois, tel que stipulé par le contrat liant les deux parties. «On peut, d'ores et déjà, exporter, mais certains pays exigent une accréditation de l'OMS», explique la P-DG de Saidal, précisant sur ce point que les échanges ont bien avancé et un expert OMS est attendu incessamment en Algérie.

Interrogée sur la santé financière du Groupe et de sa place sur le marché national, Mme Akacem a souligné que le groupe pharmaceutique public envisage de doubler son chiffre d'affaires, actuellement de 10 milliards de dinars, dans deux ans, et monter ainsi, au moins, de la 8ème à la 3ème place.

Elle a fait part d'une stratégie de développement basée essentiellement sur une «politique commerciale plus agressive» axée sur la diversification des gammes de produits, en allant, notamment, vers de «nouveaux axes et classes thérapeutiques», ainsi que le développement du partenariat, a-t-elle ajouté. A ce propos, Mme Akacem a cité deux domaines, celui de la fabrication des cartouches et des stylos d'insuline avec les laboratoires Novo Nordisk, et des produits oncologiques avec le partenaire sud-coréen.