|
![]() ![]() ![]() ![]()
Le
WA Tlemcen se trouve dans de sales draps comme en témoigne sa position de
lanterne rouge après douze journées de championnat, avec l'une des plus faibles
attaques et défenses de la Ligue 1. Avec un tel parcours qualifié de
catastrophique, le Widad de Tlemcen voit sa situation
se compliquer davantage dans le bas du tableau. Les Widadis
n'ont pas retenu les leçons du passé après avoir échappé de peu à la relégation
lors de l'exercice précédent. Les «Bleu et Blanc» risquent de s'enfoncer encore
plus. La problématique, c'est que le WAT ne dispose pas d'un effectif digne de
ce nom pour faire face aux énormes difficultés qu'il rencontre au fil des
matches. Vulnérables à l'extérieur, excepté le nul ramené de Biskra, impuissants
à domicile, les Tlemcéniens ont du mal à combler le
déficit des insuffisances techniques de la plupart des joueurs qui n'ont rien
prouvé pour mériter d'endosser le maillot du Widad.
En effet, en six matches disputés sur le terrain du stade Akid
Lotfi, le WAT a concédé la bagatelle de douze points après les échecs face au
CSC, l'OM, la JS Saoura et tout récemment, l'USMA. Une maigre récolte qui s'est
limitée à une victoire face au NC Magra et un nul
devant le NAHD. Pire encore, les Widadis n'ont plus
goûté à la joie de la victoire depuis la première journée. Un état de fait qui
augure d'une suite de parcours des plus délicats, sachant que ces
contre-performances ont créé un blocage psychologique chez les joueurs. Même si
certains dirigeants se veulent rassurants, il n'en demeure pas moins que le
danger est réel et que les prémices d'une rétrogradation se profilent à
l'horizon, surtout que le WAT est appelé à disputer des matches très difficiles
à négocier face à des formations qui luttent elles aussi pour leur maintien. On
citera les déplacements chez le HBCL, l'ASO Chlef et
le leader, le CRB, entrecoupés par la réception de la JSK et le MCO. Ce qui
signifie clairement que le WAT n'est pas encore sorti de l'auberge. Mais cette
situation désastreuse de la formation de l'Ouest n'a pas surpris ses proches,
ni les observateurs en général ni les supporters en particulier. Certes, les
problèmes financiers se sont répercutés négativement sur le rendement de
l'équipe, mais cela n'explique pas tout en raison des erreurs commises dans la
gestion du club. A titre d'exemple, il y a eu l'instabilité du groupe avec plus
d'une quinzaine de nouveaux joueurs qui n'ont jamais confirmé leur statut de
nouvelles recrues. Cette instabilité a également touché la barre technique,
puisque l'entraîneur Kamel Bouhellal, engagé au cours
de l'intersaison, a été remplacé par Meziane Ighil.
Sur quelle base a-t-on engagé Bouhellal pour le
limoger après trois journées seulement ? Faillite dans le recrutement, gestion
approximative et guerre de leadership sont les raisons de cette mascarade. Une
anomalie pour un club qui avait défrayé la chronique dans un passé récent et
considéré comme un véritable vivier de jeunes talents. Ceux qui ont terni
l'image du WAT et barré le chemin aux véritables investisseurs doivent rendre
des comptes, car il s'agit là d'un patrimoine national. Sachant que quatre
équipes quitteront l'élite en fin de saison, le Widad
de Tlemcen risque gros en raison de l'inconscience de certains responsables,
qui n'ont jamais été à la hauteur de la confiance placée en eux. Les grands
perdants restent le Widad et son public.
|
|