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Coupe Arabe : Le bilan - Des découvertes intéressantes

par M. Zeggai

La coupe arabe a pris fin avant-hier avec la consécration de l'Algérie. Une consécration logique compte tenu des qualités affichées par les nôtres durant tout le tournoi. Si la satisfaction du devoir accompli est là, l'heure est au bilan.

En premier lieu, il va falloir souligner l'émergence d'individualités qui ont confirmé leur talent et se sont avérées comme les révélations à un mois de la CAN, même si elles ont eu quelques difficultés à s'adapter face à une adversité plus relevée, notamment dans le domaine tactique. Chetti, Bendebka, Mrezigue ont été de véritables découvertes lors de ce tournoi compte tenu de leurs prestations exemplaires et leur force de caractère qui leur a permis d'évoluer sans aucun complexe face à des sélections représentées par leurs équipes A. Chetti s'est avéré comme une excellente doublure pour Bensebaini par ses facultés de créer le surnombre sur le couloir gauche et ses capacités physiques lui permettant de gagner les duels. Bendebka a été tout simplement l'élément de base dans la récupération de la balle. Pratiquement, tous les adversaires de l'EN n'ont jamais trouvé de solutions à Benbedka, qui aura été l'un des rouages essentiels dans l'entrejeu algérien grâce à une belle qualité de récupération qui a coupé pratiquement toutes les trajectoires de la balle dans les phases de construction de l'adversaire. Avec lui, on peut citer Mrezigue qui mérite d'être suivi par Djamel Belmadi. Le Belouizdadi, excellent dans l'orientation du jeu, a démontré ses qualités techniques. Ces trois éléments méritent une attention particulière pour une éventuelle promotion chez Djamel Belmadi. Mais la base de cette équipe aura été Brahimi qui, même s'il n'est plus appelé chez les A, s'inscrit dans le vivier de sélectionnables au vu de son influence du jeu en dépit de quelques déchets. Brahimi a tendance à trop garder le ballon au moment où le football moderne est basé sur la montée rapide vers la zone adverse par des actions en profondeur. Tahrat, Tougai, Bedrane et Benayada sont également considérés comme des valeurs sur lesquelles reposent beaucoup d'espoir. En revanche, les interrogations semblent plus nombreuses par rapport à la réalité du terrain lors de cette coupe arabe. Titraoui (18 ans) demeure un espoir du football algérien, mais a été victime d'un carton rouge qui lui a été fatal. Dans cette action, il a payé sa naïveté dans la passe « suicide » de Soudani. Zerrouki (20 ans), auteur d'une prestation discrète, n'a pas exploité l'absence de Bounedjah pour confirmer, étant donné qu'il nous a paru quelque peu limité et a manqué de compétition en championnat national. Boutmène (21ans) est encore loin des critères de performances des joueurs internationaux.

Aujourd'hui, la réalité est là et bien là. L'équipe nationale A' est montée sur le podium et volé sur le ciel du football arabe. Mais ceci ne nous autorise pas à dormir sur nos lauriers étant donné que d'autres échéances internationales pointent à l'horizon. Notre objectivité nous amène à soulever quelques points d'interrogations. La convocation de Soudani a étonné les observateurs, étant donné que le Chélifien, par la répétition des blessures et le poids de l'âge, ne peut rien donner à l'EN, sachant que cette sélection nationale A' est conçue pour être un vivier à la première équipe de Djamel Belmadi. D'autres zones d'ombre concernant la convocation de certains éléments qui n'ont pas été du tout utilisés par le staff technique national, surtout dans ce genre de tournoi où la récupération est l'une des clés fondamentales en raison de la multiplication des matches.