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Poursuite des opérations de rapatriement: 123 Subsahariens reconduits vers leurs pays

par J. B.

Le phénomène de la croissance quasi exponentielle des Subsahariens à Oran ne semble pas connaître de fin malgré les multiples opérations de reconduite vers les frontières des pays d'origine de ces individus. Dans cette lutte quasi permanente contre la présence sur le territoire national de personnes en situation irrégulière, une autre opération a ciblé plusieurs quartiers de la wilaya. Pas moins de 123 Subsahariens en situation illégale à Oran ont été rapatriés avant-hier, selon la protection civile. Il s'agit de 109 hommes, 2 femmes et 12 enfants. Cinq bus ont été réservés pour le transfert des ressortissants vers la wilaya de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leur pays d'origine. L'opération qui a touché plusieurs quartiers de la wilaya a nécessité la coordination entre les services de la wilaya, la protection civile, la sûreté nationale, la gendarmerie nationale, le Croissant rouge algérien, la direction de l'action sociale, la direction de la santé et les services de la commune.

Malgré la multiplication des opérations de rapatriement, le nombre d'immigrés subsahariens de différentes nationalités n'a cessé d'accroître à Oran. Au début du mois en cours, 270 Subsahariens ont été rapatriés alors qu'en novembre dernier 161 Subsahariens ont été reconduits vers leurs pays. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leurs pays. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement des ressortissants subsahariens vers leurs pays dans les meilleures conditions. Répondant à une question sur les mesures prises pour endiguer le phénomène d'exploitation d'enfants dans la mendicité lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire Kamel Beldjoud a souligné en octobre dernier que les statistiques démontrent que la majorité des individus impliqués dans ces crimes étaient en premier lieu des mamans (+50%), rappelant l'existence de réseaux de nationalités étrangères spécialisés dans la traite d'humains et l'exploitation d'enfants et de femmes immigrées clandestines dans la mendicité. Entre autres mesures adoptées par les autorités pour endiguer ce phénomène figure le déplacement de ces immigrés clandestins vers leurs pays d'origine dans des conditions qui préservent leur dignité.