Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tlemcen: Le court-métrage fait son cinéma

par Khaled Boumediene

Les membres du jury MM. Belhadji Riadh, Emtir Boumediène, Djebbour Abdelmadjid et Zemmouri Sami, qui ont visionné et évalué, lundi dernier, les courts-métrages et films en compétition dans des conditions optimales, au palais de la culture «Abdelkrim Dali» de Tlemcen, ont décidé à l'unanimité d'honorer tous les réalisateurs des wilayas d'Oran, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès, Tizi-Ouzou, Tissemsilt, Médéa, Jijel et de Tlemcen ayant participé à la septième édition des journées du cinéma national amateur de Tlemcen, qui s'est déroulée les 05 et 06 décembre. Pour rappel, 16 courts métrages et films ont été présentés, dans une ambiance bon enfant, à l'image de «Stop !», «Open the Dor», «Thakb», «Hakb», «Moutamaridha», «Dhalma», «Kabous», «El Tanakod», «Krimou» et «Wadiyaati».

De nombreux spectateurs, cinéastes professionnels et amateurs issus de ces différentes wilayas ont assisté aux soirées de cette 7e édition «le cinéma se promeut», organisée par le palais de la culture de Tlemcen en collaboration avec l'association des activités de jeunes et le club cinématographique de cet établissement culturel. Des courts-métrages surprenants, peaufinés comme jamais, côté son, lumières et images où se sont mêlés humour, poésie, drame et fantastique.

Par ailleurs, un hommage a été rendu, lors de cette manifestation culturelle, au défunt Rahmoune Noureddine, journaliste et technicien de maintenance de la télévision algérienne (Ex-RTA, ENTV), décédé cette année. Outre, un atelier sur le maquillage du spécialiste Djâafri Toufik Hocine, des communications portant sur le cinéma algérien, la musique du cinéma ainsi que le capital «expérience » du spécialiste des spots publicitaires de films hollywoodiens, Djeffal Abderraouf, ont été organisées à cette occasion. L'idée était de proposer une programmation éclectique de qualité tout en favorisant des œuvres traitant des thèmes sociaux de l'émigration clandestine et la violence familiale, selon Emtir Hassnia, conseillère culturelle principale au palais de la culture, chargée des activités du cinéma. Pour sa part, le coordinateur artistique de ces journées, Dr. Abdelmadjid Djebbour, souligne que «cette 7e édition a été une totale réussite pour les organisateurs, il faut vraiment le dire. Il y a eu de la qualité, de l'humanité et de l'imagination dans les courts-métrages présentés par des réalisateurs qui ne sont pas des professionnels, mais qui ont dévoilé tout leur talent de réalisation et d'interprétation dans ces courts-métrages ! Il faut faire confiance à cette jeune génération de réalisateurs de demain !».

Le directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, Boudefla Amine, s'est réjoui, de son côté, du succès et de la présence du public à ces journées cinématographiques, qui ont réussi à transporter le public venu en nombre et du retour à la vie normale des établissements culturels de la wilaya. Son souhait est de voir se perpétuer ce festival qui promet d'autres éditions qui ne laisseront personne insensible. Il affirme que « les cinéphiles de Tlemcen se remémorent toujours l'âge d'or du cinéma algérien de la période 1962-1982 où des œuvres comme ?La bataille d'Alger' de Gillo Pontecorvo, ?Chronique des années de braise' de Mohamed Lakhdar Hamina, ?Les vacances de l'inspecteur Tahar' de Moussa Haddad ou encore ?Omar Gatlato' de Merzak Allouache, ont fait face aux grandes productions cinématographiques réalisées dans le monde ». Aujourd'hui, les salles « Rex » et « Lux » de la ville de Tlemcen, qui ont fait le bonheur des cinéphiles d'antan, sont fermées depuis près de 30 ans. Même l'animation et l'effervescence qui régnaient à l'époque s'est éteinte dans les ruelles de ces deux salles de cinéma, qui attiraient la grande foule notamment les lycéens des établissements de Benzerdjeb, Polyvalent et le technicum Bessegheir Lakhdar, lors de projections de films indiens et des films de western ou d'action. Ces deux salles emblématiques de la ville de Tlemcen renaîtront-elles de leurs cendres ?