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Reprise des opérations de rapatriement: 270 Subsahariens reconduits vers leurs pays

par J. Boukraa

Pas moins de 270 Subsahariens, en situation illégale, à Oran, ont été rapatriés avant-hier, selon la Protection civile. Il s'agit de 225 hommes, 6 femmes et 39 enfants.

Huit bus ont été réservés pour le transfert des ressortissants au Centre d'accueil de la wilaya de Mascara pour un éventuel transfert vers la wilaya de Tamanrasset d'où ils seront rapatriés vers leurs pays d'origine. L'opération qui a touché plusieurs quartiers de la wilaya a nécessité la coordination entre les services de la wilaya, la Protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, le Croissant Rouge algérien, la direction de l'Action sociale, la direction de la Santé et les services de la commune.

Le mois dernier 161 Subsahariens ont été rapatriés. Il s'agit de 41 hommes, 101 femmes et 19 enfants. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leur pays.

Répondant à une question sur les mesures prises pour endiguer le phénomène d'exploitation d'enfants dans la mendicité lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a souligné, en octobre dernier, que les statistiques démontrent que la majorité des individus impliqués dans ces crimes étaient, en premier lieu, des mamans (+50%), rappelant l'existence de réseaux de nationalités étrangères spécialisés dans la traite d'humains et l'exploitation d'enfants et de femmes immigrées clandestines dans la mendicité. Les ressortissants étrangers présents sur le territoire de manière illégale recourent à ces actes criminels par la législation nationale, a poursuivi le ministre, selon l'APS. Entre autres mesures adoptées par les autorités pour endiguer ce phénomène figure le déplacement de ces immigrés clandestins vers leur pays d'origine dans des conditions qui préservent leur dignité. Des instructions avaient été données aux services compétents en vue de l'intensification des opérations de sensibilisation au profit des parents et le renforcement du contrôle des lieux fréquentés par les bandes criminelles s'adonnant à l'exploitation des mineurs. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement des ressortissants nigériens vers leurs pays, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs pays.