Cette campagne, qui se poursuit de manière active, a
pour objectif principal, selon Adel Chirouf, directeur de la CNAS de la wilaya de Bouira, « de développer le plus largement possible les
facilitations portées sur l'instruction n°12/21 du mois d'août 2021. Ces
facilitations sont des mesures claires à l'avantage des employeurs et des
patrons, principalement ceux dont l'activité a été défavorisée par la crise
sanitaire due au Covid-19 ». Et la suppression des retards dans les cotisations
et celle des pénalités encourues sont l'essentiel de ces mesures.
Dans ce cas, cette campagne de
sensibilisation est surtout destinée, selon les propos du directeur de la CNAS,
«aux employeurs et des personnes non-salariées exerçant une activité pour leur
propre compte et qui sont redevables en matière de cotisations de Sécurité
sociale, pour qu'ils se rapprochent de nos agences pour régulariser leurs
situations, soit en payant la totalité de leurs redevances ou en élaborant, de
commun accord et selon leurs capacités financières, un calendrier de payement,
à l'effet de normaliser leurs situations sur une durée déterminée. Effectivement qu'ils seront exonérés de toutes les
majorations et les pénalités de paiement ». Nous saurons par le biais du
coordinateur des recouvrements de la CNAS que dans la wilaya de Bouira, ce sont 3.500 employeurs et entreprises qui sont
endettés envers la caisse. Par contre, depuis le lancement de cette campagne de
sensibilisation, le responsable de la CNAS nous affirmera qu'il y a eu 1.457
employeurs qui ont bénéficié de ces mesures de facilitations. Seulement 69
employeurs ont réagi à cet appel, dans le but de bénéficier d'échéanciers, ce
qui est un nombre insignifiant suivant le raisonnement du responsable de la
CNAS. Devant cet état, les employeurs sont exhortés à se présenter aux agences
dans le but de régler leur situation, avant le 31 janvier 2022 qui est fixé
comme date butoir. Au-delà, la CNAS passera aux mesures coercitives et autres
mises en demeure. Il est certes clair que la situation est préoccupante quand
il nous a été fait part par ces même services, que les cotisations connaissent
une baisse inquiétante et les prestations une hausse vertigineuse. De ce fait,
la raison de ses mesures suivant le raisonnement d'Adel
Chirouf, directeur de la CNAS, c'est « la
préservation du tissu économique impacté par 2 années de la pandémie du
coronavirus. Et à ce titre, ces mesures exceptionnelles viennent à point nommé
pour faire bénéficier les salariés et non-salariés pratiquant une activité
libre et rencontrent des difficultés à honorer leur engagement vis-à-vis de la
sécurité sociale». De la sorte et en somme, nous comprendrons que ces mesures
singulières aspirent à accompagner et à aider les employeurs à supporter, d'une
part, les impacts négatifs dus à la propagation du Covid-19 et à leur permettre
de contribuer à renflouer les caisses qui souffrent d'un déficit préoccupant.