Le Cnapeste s'est dit déterminé à poursuivre son action de protestation engagée depuis le 02 novembre dernier. Un débrayage cyclique de deux jours chaque semaine à travers les trois paliers du secteur de l'éducation.

Le taux de suivi est pratiquement le même au deuxième jour de la grève comparativement à la journée d'avant-hier. Avec un taux qui tourne autour de 80% dans les lycées, du fait que les adhérents du Cnapeste sont beaucoup plu présents dans le secondaire. Un taux de suivi à hauteur de 58% a été enregistré dans les CEM et un faible taux de 15% exactement a été enregistré dans les écoles primaires Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, a regretté l'absence de réaction de la part de la tutelle en confirmant la poursuite du mouvement de grève. Et d'affirmer que son syndicat a déjà décidé de boycotter administrativement les examens avec une rétention des notes des devoirs et des compositions du 1er trimestre. Il a indiqué également que le bureau national du Cnapeste va se réunir dans quelques jours pour fixer les dates de la tenue des sit-in régionaux à travers différentes wilayas du pays. Des rassemblements seront programmés probablement pour la semaine prochaine.

M. Boudiba a affirmé que son syndicat reste attaché à ses revendications « légitimes » en exigeant une révision à la hausse des salaires pour faire face à l'érosion du pouvoir d'achat et pour préserver « la dignité » de l'enseignant. Il a également mis l'accent sur la nécessité de réviser les régimes indemnitaires. Le syndicat a dénoncé la hausse excessive et permanente des prix. Il a également dénoncé le monopole et la spéculation qui ne cessent d'imposer leur dictat sur le marché. Ainsi que la dégradation de la qualité des services publics. Des facteurs qui pèsent sur le niveau de vie des fonctionnaires et qui portent atteinte à la « dignité » de l'enseignant. Le Cnapeste a mis en garde contre l'abandon programmé des subventions de l'Etat qui ne fera qu'aggraver les choses.