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Grèves, emplois du temps surchargés, indemnisations, déficit en encadrement...: Le Snapest dénonce un «chaos général» dans le secteur de l'Education

par Sofiane M.

Le bureau local du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) est en colère. Il vient de pondre deux communiqués virulents en l'espace de quelques jours pour dénoncer le « chaos général » dans le secteur de l'Education nationale à Oran.

Cette organisation syndicale accuse l'académie de « mauvaise gestion administrative et pédagogique » et d' « abus de pouvoir caractérisé ». Le dernier communiqué de cette organisation syndicale comporte neuf points de discorde et dont les plus importants sont le « retard dans l'assainissement du dossier des indemnisations », le « déficit en encadrement », l'«exclusion des partenaires sociaux par l'académie », l'« absence du protocole de prévention contre la propagation du coronavirus dans l'ensemble des établissements secondaires », les « inégalités dans le carte scolaire » et le « déficit en équipements pédagogiques ». Le Snapest insiste essentiellement sur les « inconstances » du mouvement des personnels enseignants et les emplois du temps surchargés des enseignants de l'éducation islamique dans certains lycées de la wilaya. Plusieurs établissements secondaires sont en effet en grève, à l'exemple des lycées Emir Khaled, Kediri Hocine, Commandant Faradj, Ould Kadi Setti et Bekai Mohamed, pour protester contre les emplois du temps surchargés et la détérioration des conditions de travail. Dans certains lycées, les enseignants de l'éducation islamique sont obligés d'enseigner 10 heures supplémentaires.

Les tensions croissantes entre l'académie et cette organisation syndicale semblent se diriger vers un nouveau bras de fer et des délégués des enseignants n'écartent plus le recours à la contestation dans les jours à venir. Outre les points de discorde cités dans le dernier communiqué de cette organisation syndicale, les délégués des enseignants dénoncent le retard dans l'installation des membres de la commission wilaya des œuvres sociales de l'éducation à Oran ce qui a pour conséquence de pénaliser des milliers de travailleurs de ce secteur. Il faut savoir que toutes les commissions wilayas des œuvres sociales à l'échelle nationale sont opérationnelles à l'exception de celle de la wilaya d'Oran qui n'a pas été installée à ce jour plusieurs mois après les élections des nouveaux membres. Les membres de cette commission sont sortis d'ailleurs la semaine écoulée de leur silence pour accuser l'académie d'«entraves bureaucratiques».