
Le
championnat de la Ligue 1 prendra fin aujourd'hui avec le déroulement de la 38e
et dernière journée. Si le CRB, l'ESS, la JSS et la JSK ont composté leurs
billets pour les compétitions continentales, le suspense demeure entier pour
connaître l'identité du quatrième relégable devant accompagner la JSMS, le
CABBA et l'USMBA en division inférieure. Or, certaines décisions prises par la
LFP, notamment en matière de programmation, ne sont pas exemptes de reproches
par rapport au classement. Lors de l'avant-dernière journée, les matches des
équipes menacées par la relégation se sont déroulés à 17h30 (ASAM-MCO et
NAHD-WAT), alors que la rencontre USB-ASO a eu lieu à 21h00. Aberrant et
absurde à la fois du moment que l'ASO a été favorisée en fonction des résultats
des autres matches disputés en fin d'après-midi. Le même scénario a été
reconduit pour cette dernière journée. Sur quelle base et sur quelle logique
a-t-on programmé le match WAT-ESS à 17h30, JSS-ASAM et ASO-RCR à 21h00 ? A
moins que le quatrième relégable est déjà désigné. La LFP a commis une grave
entrave à la réglementation sachant que le Widad,
l'ASAM et à un degré moindre l'ASO Chlef qui n'a
besoin que d'une victoire pour se maintenir et là, on ne voit pas comment le
RCR peut lui barrer la route comme il l'a fait contre l'USMBA. Aussi, certains
résultats des dernières journées laissent planer quelques doutes. Exemple :
PAC-NAHD, WAT-JSS, ASAM-MCO sans oublier que certaines équipes ont, pour une
raison ou une autre, carrément faussé le championnat à l'image de la JSMS, du
CABBA, du CSC, du MCA et bien d'autres, qui n'ont rien à espérer de ce
championnat. Le premier responsable de la LFP, Abdelkrim Medouar,
a rappelé à certains clubs la nécessité de respecter l'éthique sportive en les
menaçant par la commission d'intégrité, or son instance se permet d'encourager
le jeu de coulisses. Bizarre, n'est-ce pas ? En tout cas, il est injuste et
anormal de favoriser une équipe au détriment de l'autre. Un acte flagrant de
violation des règlements. Le plus inquiétant et regrettable dans cette
situation est le silence du président de la FAF et les membres du bureau
fédéral. Abdelkrim Medouar, qu'on le veuille ou non,
est en train de gérer la Ligue, soi-disant professionnelle, comme étant une
propriété personnelle.
Alors,
va-t-on rester les bras croisés ? Des solutions urgentes et des décisions
courageuses devront être prises pour mettre fin à ce que l'on peut qualifier de
«massacre» pour reprendre les propos d'un ancien dirigeant. L'Etat doit réagir
devant les graves dysfonctionnements et les dérives qui affectent notre sport
roi, car il y va de l'intérêt du football algérien. Au fait, où est passé
l'amendement des règlements de la FAF obligeant les clubs à aligner un certain
nombre de titulaires lors des derniers matches de championnat et la
programmation à la même heure des matches de fin de saison ? Une chose est
sûre, la responsabilité du président de la FAF, Charaf-Eddine
Amara, en tant que premier responsable du football national, est engagée.