Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Nouveau système d'orientation des bacheliers: Des parlementaires demandent le report de son application

par M. Aziza

Après l'association et l'organisation des parents d'élèves, c'est au tour des parlementaires de demander que le nouveau système d'orientation des bacheliers basé sur le calcul d'une moyenne pondérée soit reporté pour l'année prochaine.

Le président de la commission de l'éducation et de l'enseignement supérieur et des affaires religieuses de l'Assemblée nationale populaire(APN) a ainsi adressé une correspondance, datée du 3 août dernier, au ministre de l'Enseignement supérieur lui demandant de reporter la mise en application de nouveau mode d'orientation à l'année prochaine. Il a justifié cette demande par le manque de vulgarisation autour de ce nouveau système au cours de l'année scolaire, ainsi que l'absence de débat et de discussions autour de l'orientation universitaire pour les nouveaux bacheliers, notamment par les pédagogues et spécialistes en la matière.

Le président de la commission a évoqué une incohérence dans les paramètres adoptés notamment l'accès aux spécialités de sciences médicales. A noter que l'organisation nationale des parents d'élèves avait déjà adressé une demande au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lui demandant carrément d'annuler ce nouveau mode d'orientation ou plutôt «la moyenne pondérée». Et de préciser que les élèves ont été pris au dépourvu. «Ils ont fait les choix des filières au secondaire en se basant sur l'ancienne méthode d'orientation pour se retrouver en fin de parcours ou après l'obtention du baccalauréat face à un nouveau système d'orientation, adopté sans débat et sans vulgarisation». Pour l'organisation, «ce nouveau système d'orientation désoriente les bacheliers par rapport à leur ambitions initiale».

Dans une déclaration faite au «Quotidien d'Oran», la vice-présidente de l'association nationale des parents d'élève, Mme Fafa Bacha, a affirmé que l'association n'est pas contre ces nouvelles modalités d'orientation, mais contre la précipitation dans l'application de ce nouveau mode d'orientation. Notamment en l'absence de sensibilisation et de vulgarisation en cette période exceptionnelle. Et de préciser qu'«en raison de cette pandémie qui est toujours là, les autorités n'ont pas pu organiser des portes ouvertes, un mode de communication qui permettrait de donner des explications sur différentes formations, sur les nouvelles spécialités introduites, les métiers de chaque branche et les démarches à entreprendre». Et d'enchaîner: «ça se fait en ligne, mais parfois les bacheliers et leurs parents sont beaucoup plus convaincus par le contact direct et par l'interactivité, car les portes ouvertes leur donnent l'occasion de poser des questions et d'exprimer leurs préoccupations par rapport à telle ou telle branche». Elle souligne que l'application de ce nouveau mode d'orientation devrait être précédée par des campagnes de vulgarisation et de préparation des élèves pour qu'ils fassent le bon choix. «On a toujours parlé de la mauvaise orientation des nouveaux bacheliers, un des facteurs qui est souvent à l'origine des résultats médiocres notamment durant les deux premières années de l'université», conclut notre interlocutrice.