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Alimentation en eau potable: Les explications de la SEOR

par Houari Barti

Plus de 50% de la population oranaise est actuellement alimentée en eau potable, selon une fréquence d'un jour sur deux, alors que 8% l'est selon une fréquence d'un jour sur trois. Le reste de la population, soit moins de 42 % est quant à elle alimentée quotidiennement. Voilà donc le programme d'alimentation en eau potable adopté par la Société de l'eau et de l'Assainissement d'Oran (SEOR) pour faire face au stress hydrique auquel est confronté le pays dans un contexte marqué par une baisse sensible des réserves d'eau superficielles (barrages).

Selon le Directeur Général de la SEOR, Oussama Helaïli, ce programme vise en premier lieu à minimiser au maximum l'impact de cette crise sur la population en rationalisant la consommation de l'eau pour tenir au moins jusqu'au mois de septembre prochain, en espérant que la saison des pluies sera au rendez-vous.

S'agissant des « perturbations » ou des « irrégularités » dans l'alimentation signalées par des abonnés dans certaines zones de la ville, M. Helaïli a tout d'abord tenu à préciser que le programme élaboré par la SEOR répond à plusieurs paramètres, et en premier lieu celui de la disponibilité de la ressource, et concerne l'ensemble des quartiers et communes de la wilaya, en prenant en compte les spécificités techniques de chaque zone. Si des abonnés dans certaines zones de la ville ont pu constater une certaine « irrégularité » dans l'alimentation en eau potable, cela peut s'expliquer par des facteurs techniques qui n'ont rien à avoir avec le programme d'alimentation établi.

Parmi ces facteurs, le responsable de la SEOR a cité, en premier lieu, la vétusté du réseau souterrain dans certains vieux quartiers de la ville comme Plateaux ou Haï Bouamama. Des réseaux, souvent sous-dimensionnés, qui se sont partiellement obstrués avec le temps par des dépôts sédimentaires. Si, dans le cas d'une alimentation quotidienne, ces réseaux, en dépit de leur ancienneté, ne posent pas de problème particulier, car l'eau arrive toute de même à parvenir aux abonnés, dans le cas d'une alimentation alternée, ces réseaux ont du mal à se remplir alors que les réseaux mitoyens fonctionnent à plein régime, a-t-il expliqué.

A ce propos, il dira qu'une opération spéciale « points noirs », portant dans un premier temps sur 9 points a été inscrite par la Direction des Ressources en Eau pour un montant de 100 millions de dinars et sera lancée incessamment. Il y a aussi le problème de la corniche oranaise. Un problème ancien dont la résolution réside dans le projet de la nouvelle station de dessalement prévue à Cap Blanc. Actuellement, a-t-il affirmé, la population est alimentée à hauteur de près de 20.000 m3/j alors que les besoins réels sont au moins le double ou le triple. C'est le maximum qu'on peut consacrer à cette zone vu la dimension des conduites qui la desservent. Il y a également un problème avec certaines zones à Oran Est, notamment la Cité des 733 logements qui se trouve quasiment à la même hauteur que nos réservoirs. Il y a aussi dans cette même zone de nouvelles promotions immobilières de plus de cinq étages qui ne sont dotées d'aucun sur-presseur ni de bâches d'eau pour pouvoir alimenter les étages supérieurs. Là aussi, a-t-il expliqué, si dans un régime d'alimentation quotidien, ces zones arrivent tout de même à avoir leur quota d'eau, dans un régime d'alimentation alterné, ils ont beaucoup de mal. La dernière zone évoquée par le DG de la SEOR est le couloir Tafraoui, qui jusqu'à présent ne comptait que sur les eaux souterraines locales, mais grâce à l'extension du projet Araba-Oued Tlelat, le problème devra être résolu. Voilà donc les raisons qui peuvent expliquer certaines «irrégularités» d'approvisionnement signalées dans certaines zones. En dehors de ces raisons qui sont propres à des zones spécifiques, le programme d'alimentation établi par la SEOR fonctionne à merveille dans l'ensemble du territoire de la wilaya, sauf bien sûr les problèmes conjoncturels qui peuvent survenir à un moment ou à un autre et que les abonnés sont tenu de signaler à travers le numéro vert qui est mis à leur disposition, tient-on à signaler.