Fafa Bacha, vice-présidente de l'association nationale des parents d'élèves, a émis des réserves quant à l'application du nouveau mode de calcul de la moyenne d'accès à certaines spécialités, ou ce qui est appelé communément «la moyenne pondérée».

Une nouvelle modalité d'orientation introduite cette année dans le cadre des préinscriptions et à l'orientation des nouveaux bacheliers de la session 2021. Les bacheliers ont pu accéder depuis avant-hier à la plateforme des préinscriptions universitaires, une opération qui se poursuivra jusqu'à demain. Les préinscriptions peuvent également être effectuées durant la période de confirmation des choix, à savoir les 30 et 31 juillet courant.

Dans une déclaration faite à notre journal, Mme Bacha a affirmé que son association a reçu plusieurs appels de la part de parents d'élèves et d'enseignants de différentes wilayas du pays, demandant des explications et des éclaircissements. «Certains se sont dits complètement désorientés, d'autres se sont dits désemparés par le fait que leurs enfants n'ont pas eu dans la liste des choix les spécialités voulues», dit-elle. Et de préciser que selon ses échos «c'est surtout les scientifiques qui ont pris le coup». Sachant, par exemple, que pour faire médecine «la moyenne soit calculée comme suit : moyenne du Bac x 2 + note des sciences de la nature et de la vie/ 3».

La vice-présidente de l'association a affirmé qu'elle n'est pas contre ces nouvelles modalités d'orientation, mais contre la précipitation dans l'application de ce nouveau mode d'orientation. Notamment en l'absence de sensibilisation et de vulgarisation en cette période exceptionnelle. Et de préciser «qu'en raison de cette pandémie qui est toujours là, les autorités n'ont pas pu organiser des portes ouvertes, un mode de communication qui permettrait de donner des explications sur différentes formations, sur les nouvelles spécialités introduites, les métiers de chaque branche et les démarches à entreprendre ». Et d'enchaîner «ça se fait en ligne, mais parfois les bacheliers et leurs parents sont beaucoup plus convaincus par le contact direct et par l'interactivité, car le portes ouvertes leur donnent l'occasion de poser des questions et d'exprimer leurs préoccupations par rapport à telle ou telle branche».

Elle conclut en affirmant que l'application de ce nouveau mode d'orientation devrait être précédée par des campagnes de vulgarisation et de préparation des élèves pour qu'ils fassent le bon choix. Elle souligne «on a toujours parlé de la mauvaise orientation des nouveaux bacheliers, un des facteurs qui est souvent à l'origine des résultats médiocres notamment durant les deux premières années de l'université», soutient notre interlocutrice.

Selon la circulaire du ministère de l'Enseignement supérieur, rendue publique le 30 juin dernier, ce nouveau mode d'orientation «a été suffisamment enrichi et étudié au niveau de l'administration centrale, puis a fait l'objet d'une large consultation au sein des établissements de l'Enseignement supérieur lors des conférences régionales universitaires». Il est ajouté «et ce, afin de satisfaire les vœux des étudiants et de leurs parents, les conditions pédagogiques d'accès à certaines spécialités ont été revues, en calculant une moyenne pondérée, sous-tendant la moyenne du Bac et les notes des matières dites essentielles obtenues dans la filière».