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Violence dans les stades: Quand les entraineurs s'en mêlent

par R. S.

Où va le football algérien ?

Ce que nous avons vu au stade du 20 Août d'Alger lors du match CRB-NCM n'honore guère les auteurs de deux clubs prétendus professionnels. Mêlée générale à la fin de la rencontre en raison du comportement antisportif du gardien de but remplaçant Necir. C'est la confusion qui a failli dégénérer en bagarre générale avec Nessakh, Bouchar et autres joueurs des deux équipes. Résultat ? Bousseliou agresse Righi en lui assenant un coup de pied mais la situation a été rapidement maîtrisée dans un scénario qui n'a rien à voir avec un match de football. Dans une vidéo, on voit Hadj Bougueche s'en prendre à l'arbitre qu'il a accusé d'être derrière la défaite de son équipe. Pire encore, une altercation verbale a éclaté entre les deux entraîneurs, censés donner l'exemple et jouer leur rôle d'éducateurs. En effet, le Serbe Manojlovic Zoran (CRB) et Aziz Abbes (NCM) ont failli en venir aux mains et il a fallu l'intervention de certains dirigeants et joueurs pour séparer les deux antagonistes qui auraient créé la pagaille. Des scènes désolantes et regrettables. Le coach du NC Magra a ouvertement critiqué l'arbitrage «qui a faussé la partie», a-t-il affirmé. A Sidi Bel-Abbès, on a appris qu'une altercation a éclaté entre un dirigeant de l'USMBA et Benayad, l'attaquant actuel du NAHD qui avait porté auparavant les couleurs de l'USMBA. Pire encore, c'est le geste de Sid Ahmed Slimani, le coach de l'USMBA, qui, selon notre source, a été l'auteur d'une attitude indigne d'un éducateur pour avoir balancé un deuxième ballon en plein match afin d'inciter l'arbitre à interrompre la partie.

Quant à la programmation, certains matches ont été joués en plaine canicule avec une température avoisinant les 40 degrés. La situation est devenue ingérable du moment que ce genre d'incidents commence à se propager au sein d'une division considérée comme l'élite du football national.

Aussi et selon nos sources, l'entraîneur Nabil El-Kouki (ESS) a été victime de racisme à Aïn M'lila, comme ce fut le cas auparavant pour Chérif El-Ouazzani (PAC). Soit la commission de discipline, qui est autonome comme ne cesse de le crier sur tous les toits Abdelkrim Medouar, frappe d'une main de fer, soit que la FAF fait la sourde oreille par rapport à ce qui se passe. Même l'Etat doit intervenir pour mettre fin à ces scènes qui nuisent à l'image de marque de l'Algérie. Au moment où les autres équipes étoffent leurs palmarès par des consécrations internationales, chez nous, la violence continue à sévir.