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Corrodées par la remontée des eaux souterraines: Des travaux de renforcement des fondations des immeubles au centre-ville

par D.B. Et APS

Les travaux pour le renforcement des fondations de deux immeubles 16 et 18 de la rue Khemisti, au centre-ville d'Oran, corrodés par la remontée des eaux souterraines seront lancés dans un délai maximal d'un mois, a indiqué à l'APS le directeur local des ressources en eau, Moussa Labgaa.

Les deux immeubles qui menaçaient ruine, à cause de la corrosion de leurs fondations, envahies par les eaux d'oued Rouina qui circule sous le centre-ville d'Oran, seront ainsi renforcés grâce à un projet financé par le Fonds national de l'eau (FNE), précise le même responsable.

Le projet consiste à renforcer les fondations des deux immeubles et surtout la réalisation d'un forage horizontal pour drainer l'eau vers un réseau d'évacuation et l'empêcher de s'accumuler, souligne encore M. Labgaa. Ce projet sera financé à hauteur de 60 millions de dinars et permettra de régler «une bonne fois pour toutes» ce problème de l'accumulation des eaux d'oued Rouina au centre-ville d'Oran, dit-il, ajoutant que le forage horizontal permettra d'évacuer l'eau vers la mer.

La direction locale des ressources en eau a déjà lancé l'appel d'offres et les travaux ne tarderont pas à être lancés. La même direction procède régulièrement, en partenariat avec la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) à vider les caves des deux immeubles de l'eau qui s'accumule jusqu'à 4 mètres, suite aux précipitations pluviales notamment. Très attendus par les habitants du centre-ville d'Oran et en particulier les occupants des immeubles 16 et 18 à la rue Mohamed Khemisti, le projet de traitement du phénomène des inondations par les eaux souterraines a été décalé l'année dernière faute de moyens financiers. Ce projet d'un montant de près de 60 millions de dinars devait présenter une solution provisoire pour ce problème en attendant la réalisation d'un forage horizontal. Le mois d'avril dernier, la direction des ressources en eau de la wilaya d'Oran avait annoncé que «l'attribution du marché relatif au projet de traitement du phonème des inondations par les eaux souterraines des immeubles 16 et 18 à la rue Mohamed Khemisti est annulé suite au manque de couverture financière».

Dans ce contexte, la direction de l'hydraulique a annoncé que le projet de réalisation d'un forage horizontal à même d'évacuer les eaux souterraines s'accumulant au niveau d'une partie du centre-ville d'Oran a été validé par la tutelle. Le cahier des charges du projet réalisation d'un forage horizontal pour drainer l'eau d'une façon gravitaire et l'empêcher de s'accumuler est en cours d'élaboration. La remontée des eaux souterraines au centre-ville continue de menacer les fondations des immeubles au centre-ville et essentiellement à la rue Khemisti et à celle de Larbi Ben M'hidi. De nouveaux immeubles dans ces deux grandes rues de la ville ont été affectés récemment par cette remontée des eaux souterraines et ce en dépit des chantiers menés ces dernières années pour le drainage des eaux souterraines vers le grand collecteur situé sous le bd Emir Abdelkader. Une eau claire se déverse à longueur de journée dans les sous-sols de nombreux immeubles.

Les travaux menés il y a trois ans près de la place Karguentah ont certes sauvé le sous-sol de l'agence de prêt sur gage de la Banque de développement local (BDL), mais les eaux souterraines, détournées, menacent d'autres immeubles. Le sous-sol d'un immeuble situé ainsi près de la place 1er Novembre 1954 (ex-place d'Armes) est ainsi submergé continuellement par les eaux souterraines. La direction de l'hydraulique qui est en principe responsable de ce dossier rencontre toutefois des difficultés pour mobiliser les fonds nécessaires pour mener à bien les gros travaux de drainage des eaux souterraines dans cette zone.

Le problème est que les immeubles du centre-ville ont été construits sur le cours d'oued Rouina et ses affluents ce qui est une menace réelle pour les fondations des immeubles. De nombreux affaissements ont été d'ailleurs recensés ces dernières années dans cette zone et essentiellement sur la rue des Sœurs Benslimane et celle du 20 Août (ex-vieille mosquée).