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Rush considérable sur les plages de la corniche: Les «parkingueurs» imposent toujours leur diktat

par Rachid Boutlelis

Le considérable rush du week-end sur les plages de la contrée d'Aïn El Turck a lamentablement buté entre autres sur le sempiternel problème de stationnement, qui a grandement contribué au diktat des gilets vert pistache, autoproclamés parkingueurs.

Ce déplorable état de fait est à l'origine du stationnement anarchique de véhicules, toutes catégories confondues, qui dépasse tout entendement, notamment durant la saison estivale. Toujours est-il qu'au cours de ce weekend, le regard du plus imperturbable a été choqué par le désolant spectacle des voitures stationnées sur les trottoirs et/ou dans les places publiques. Ce malheureux état de fait est fréquemment à l'origine d'altercations entre les automobilistes et des riverains vivement désappointés à propos de l'obstruction de l'entrée de leur garage par des véhicules.

Cette transgression aux règles édictées par le code de la route prend des proportions démesurées dans cette contrée durant la saison estivale plus particulièrement. Les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck se transforment en un lieu de stationnement de véhicules de vacanciers. Ces ruelles ont été prises d'assaut dès le début de l'après-midi de ce chaud vendredi, dans le sens concret du terme, par une multitude de voitures de familles, de jeunes et moins jeunes venus dans cette contrée pour goûter aux plaisirs que procure la mer et tenter de déstresser un tant soit peu et oublier la pandémie. Des riverains abordés à ce sujet par Le Quotidien d'Oran ont dénoncé cette situation de déliquescence qui nuit à leur cadre de vie et celui de l'environnement. Pour éviter d'être bloqués, certains habitants n'ont pas trouvé mieux que de déposer des blocs de pierres et/ou tous autres objets hétéroclites et ce, pour empêcher les stationnements devant les garages de leurs maisons.

Selon des sources concordantes, cette activité informelle est sournoisement exploitée par une meute de pseudo-gardiens de parkings, qui exploitent des jeunes et moins jeunes oisifs en contrepartie d'une certaine rémunération. Les zones essaimées à travers la municipalité d'Aïn El Turck font l'objet d'un partage, au préalable, dès l'entame de la période estivale, entre ces chefs de ces réseaux qui installent dès le petit matin leurs «employés» dans les rues et autres venelles. «Nous sommes dans l'obligation de mettre la main à notre poche, sinon dans le cas contraire, ces pseudo-gardiens de parkings ne vont certainement pas hésiter à détériorer nos voitures», a fait remarquer sur un ton laborieusement sarcastique un père de famille venu pour passer un après-midi au bord de la mer.

En effet, armés pour la plupart de gourdins, ces pseudo-gardiens, qui semblent avoir conquis tous les espaces, exigent à partir de 100 dinars aux automobilistes pour un stationnement. Ces individus ne prennent pas en considération les désagréments et autres contraintes aux répercussions néfastes sur le cadre de vie des riverains en poussant souvent le bouchon jusqu'à guider les automobilistes à stationner leurs véhicules sur les espaces publics et/ou sur les trottoirs.

«C'est aberrant et particulièrement dangereux pour les enfants de se voir obligés d'emprunter la chaussée pour contourner une voiture en stationnement sur le trottoir », se sont insurgés avec une humeur bilieuse nos interlocuteurs. Des témoignages similaires ont été formulés au Quotidien d'Oran par d'autres piétons désabusés au plus haut point par cette situation baroque qui prend des proportions démesurées en été.

Selon le constat établi, des voitures bloquent aussi ce qui reste des accès aux plages, obligeant ainsi les vacanciers à emprunter des chemins escarpés et/ou à dévaler des pentes abruptes. Notons que la louable initiative de la daïra d'Aïn El Turck concernant la concession de parkings automobiles vise notamment à mettre un frein aux agissements frauduleux des pseudo-gardiens de voitures. Une procédure a été en effet engagée pour la concession au cours de la prochaine saison estivale de onze parkings automobiles, essaimés à travers la contrée d'Aïn El Turck. Il s'agit de trois parkings dans le chef-lieu, répertoriés dans les localités de Bouiseville, de Trouville ainsi que dans la municipalité d'Aïn El Turck. Quatre autres ont été recensés dans la municipalité de Bousfer et quatre dans celle d'El Ançor. Cette initiative a été décidée dans le souci de régulariser cette activité qui connaît un sordide rebond considérable au cours de la saison estivale avec la ruée des millions de vacanciers, qui convergent chaque été vers les plages de cette contrée.

Selon nos sources, la concession des parkings automobile vise également à mettre un terme au morbide diktat imposé aux vacanciers par des parkingueurs qui exercent illicitement cette activité durant la saison estivale dans cette partie de la wilaya d'Oran. Dans ce sordide constat signalons également l'apparition comme par enchantement sur les plages ce vendredi d'une multitude d'activités informelles, naviguant dans le sillage du tourisme balnéaire, un secteur avec du plomb dans l'aile, qui peine pitoyablement à trouver son envol. Les solariums clandestins figurent parmi les principales et exécrables activités estivales dans cette contrée. Leur réputation baroque a été épiloguée depuis la nuit des temps sans que pour cela elle ne soit éradiquée en raison de l'indigence des esprits qui ont eu à gérer ce volet.