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Commerce informel aux arcades d'Oran: Des mises en demeure adressées aux ambulants

par K. Assia

Le commerce informel prend de plus en plus d'ampleur au niveau des arcades d'Oran. Un phénomène qui suscite, désormais, l'inquiétude de nombreux riverains, habitués ces dernières années à un passage dégagé et surtout facile à emprunter.

«Il y a quelques mois, ces vendeurs ambulants occupaient un coin donnant sur la rue où ils étalaient des articles de femme, à l'exemple de sacs à main, et quelques jouets, mais maintenant, ce sont de grandes tables qui sont entreposées envahissant presque la moitié du passage», signalent des habitants. Ces tables sont installées sur un espace public et surtout piéton, de quoi entraver la circulation et par la même les travaux de réhabilitation qui sont lancés, à présent, au niveau des arcades. Vu les difficultés rencontrées, les riverains doivent emprunter la route, ce qui représente un véritable danger pour leur sécurité, notamment au croisement des arcades avec l'avenue Larbi Tebessi (ex-Loubet). Le constat est désolant puisque avec la saison estivale qui pointe son nez, emprunter ces arcades relèvera désormais de l'impossible, estime-t-on du côté de la population. Du côté de la délégation communale El Emir, on saura que plus d'une dizaine de mises en demeure ont été adressées aux commerçants en question.

Ces derniers doivent désormais libérer l'espace en attendant que d'autres dispositions soient prises par les autorités locales. A vrai dire, l'informel a envahi tout l'espace public à Oran. Il suffit de sillonner le boulevard Mascara, les alentours de Madina Djadida, Dar El Hayat et autres quartiers de la ville pour constater de visu les répercussions de cette activité sur le quotidien des habitants et surtout sur l'entretien de l'environnement. Ils sont nombreux à craindre le pire à ce que le phénomène prolifère et que ces tables informelles poussent comme des champignons et occupent de plus en plus l'espace destiné aux piétons, notamment au niveau des arcades. Pour rappel, cette artère a fait l'objet, il y a une dizaine d'années, d'une vaste opération d'assainissement avec la démolition de 26 kiosques. Les propriétaires ont été tous délocalisés vers le marché Michelet. Ces kiosques, qui convenaient à une population de 300.000 habitants pendant les années 80, ne conviennent plus à une population de 2 millions d'habitants environ et le lieu-dit les arcades était devenu une place où règne l'insécurité, ce qui a contraint les autorités locales à prendre les mesures qui s'imposent. Leur délocalisation a été effectuée au sous-sol du marché Michelet, dans un endroit sécurisé qui est fermé chaque soir, avec la présence d'un gardien de nuit, ce qui n'existait pas aux arcades.