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Autorisation d'intervention sur la chaussée à Aïn El Turck: Des bureaux spéciaux pour les concessionnaires des réseaux

par Rachid Boutlelis

  En application des dernières directives du wali, les APC de la daïra de Aïn El Turck ont procédé à l'installation d'un bureau spécial au niveau des services de l'urbanisme pour la délivrance des autorisations d'intervention sur la chaussée aux concessionnaires des réseaux, a-t-on appris hier auprès de la daïra de Aïn El Turck. Ces bureaux ont été installés dans les communes de Aïn El Turck, Bousfer, Mers El Kébir et El Ançor. Toutefois, selon nos sources, cette autorisation est soumise à l'aval du chef de daïra après la présentation d'un dossier complet de la part du concessionnaire intervenant sur la chaussée.

Selon nos interlocuteurs, l'initiative vise à faciliter les procédures aux intervenants sur les réseaux à l'intérieur du tissu urbain et à mettre en place un fichier de suivi de toute opération sur le territoire de la commune, notamment en matière de remise en l'état de la chaussée. Les dispositions relatives à l'autorisation de voirie sont foulées aux pieds en général, notamment en ce qui concerne la phase «post-travaux». A quelques rares exceptions près, la remise en l'état de la voirie est inobservée. Les «plaies» occasionnées par les divers chantiers ciblant le domaine public national ou départemental sont laissées grandes ouvertes ou du moins grossièrement suturées, générant ainsi d'énormes désagréments pour la population et la collectivité et altérant le paysage urbain. Les opérateurs doivent changer de comportement et faire preuve de plus de responsabilité vis-à-vis de ce volet. L'administration, elle aussi, doit faire montre de plus de répression à l'égard des contrevenants en vertu des prérogatives qui lui sont dévolues par la loi.

La problématique de l'intervention sur les voies publiques (routes, trottoirs, espaces publics, dépendances ou accotement, réseaux, etc.), l'un des points noirs d'Oran, a été une fois encore mise en exergue par le wali d'Oran qui avait pris une directive interdisant toute intervention sur les réseaux sans autorisation des services compétents de la commune. Le chef de l'exécutif a insisté auprès des maires et des chefs de daïra pour la mise en application de cette directive pour mettre un terme à l'anarchie qui prévaut actuellement. Le wali a affirmé qu'il n'hésitera pas à prendre des mesures coercitives contre les concessionnaires des réseaux contrevenants. Les opérateurs publics concessionnaires des réseaux, notamment les gros intervenants dans le domaine de la voirie publique, ont fait l'objet à maintes reprises de sévères réquisitoires de la part des walis. Ces derniers, lors des nombreux briefings, avaient égrené les griefs et les réprobations à l'encontre des ces sociétés pour l'inobservation du règlement de la voirie publique, notamment la non-remise en l'état de la chaussée après les différentes interventions. Il faut signaler que 56% du réseau routier de la wilaya et en état de dégradation et nécessite une opération de réhabilitation. Lors d'une réunion au siège de la wilaya regroupant les différents secteurs, le rapport établi par la direction des travaux publics sur l'état des routes de la wilaya fait état de la réhabilitation de plus de 68 km du réseau durant les trois dernières années pour un montant de 4,1 milliards DA. Des instructions ont été données aux chefs de daïra pour tenir des réunions d'urgence avec les présidents des APC et les services techniques des communes pour prendre les dispositions qui s'imposent en matière de réhabilitation de la voirie, notamment à l'intérieur du tissu urbain.