«Imposer un confinement général durant les deux jours de l'Aïd El-Fitr n'est pas la solution et serait inutile, surtout si les mesures de prévention ne sont pas rigoureusement respectées», a indiqué, hier mardi, le chef de service Covid à l'hôpital de Rouiba, le professeur Abdelbasset Ketfi.

S'exprimant au micro de la Chaîne I de la Radio nationale, le Pr Abdelbasset Ketfi a affirmé que le pari est de «réussir à faire prendre conscience aux citoyens que le respect rigoureux des gestes barrières est la seule solution efficiente pour freiner la propagation du virus». Le chef de service Covid à l'hôpital de Rouiba s'est dit «désolé» de constater un relâchement chez les citoyens durant les dernières semaines, «surtout au niveau des places et lieux publics», «ce qui constitue un danger avéré pour la santé publique», a-t-il alerté.

«La situation risque d'empirer encore avec les fêtes de l'Aïd El-Fitr; les tout prochains jours seront décisifs quant au risque de voir les cas de contaminations aux nouveaux variants augmenter avec les visites familiales et l'augmentation de la circulation entre les différentes régions du pays durant les jours de fêtes», a-t-il affirmé.

Insistant sur la nécessité impérieuse pour les citoyens de respecter à la lettre les gestes barrières durant les deux jours de l'Aïd afin de préserver leur santé et celle de leurs familles, le Pr Abdelbasset Ketfi a surtout mis l'accent sur la nécessité d'éviter les embrassades, les poignets de main et autres accolades, en veillant à respecter la distanciation physique et le lavage des mains. «Ventiler les maisons et éviter les lieux clos qui sont le premier vecteur de la propagation de la maladie» sont les autres gestes reflexes suggérés par le Pr Abdelbasset Ketfi, qui n'a pas exclu l'apparition d'autres variants du virus. «La seule solution pour rester en vie est de se faire vacciner», a encore insisté l'hôte de la radio, affirmant que l'opération de vaccination «va augmenter en cadence dans les prochains jours pour toucher toutes les catégories de citoyens».