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Santé: Lancement du Registre des refus de don d'organes

par R.N.

  Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé jeudi Alger le lancement du Registre des refus de don d'organes afin de faciliter l'opération d'identification des donneurs en état de mort cérébrale.

«J'ai l'honneur de vous annoncer le lancement du Registre national des refus (des dons d'organes) et ce, en application des dispositions de la Loi sur la Santé. Cet acquis permettra de faciliter, pour les professionnels (de la santé), le processus d'identification des donneurs d'organes en état de mort cérébrale», a indique M. Benbouzid lors d'une conférence de presse portant sur l'état des lieux de la transplantation d'organes en période de la pandémie du Covid-19 en Algérie.

Le lancement du Registre des refus vient en application de l'article 362 de la Loi relative à la santé, promulguée en 2018, et stipulant notamment que ce refus peut être exprimé par, entre autres, l'inscription sur le registre des refus au niveau de l'Agence nationale des greffes (ANG). 

L'article en question stipule que «le prélèvement d'organes ou de tissus humains à partir de personnes décédées aux fins de transplantation, ne peut se faire qu'après constatation médicale et légale du décès selon des critères scientifiques définis par le ministre chargé de la Santé».

Le même article ajoute que «dans ce cas, le prélèvement peut être effectué si la personne n'a pas fait connaître, de son vivant, son refus au prélèvement. Ce refus peut être exprimé par tout moyen, notamment par l'inscription sur le Registre des refus, tenu par l'Agence nationale des greffes».

Pour ce qui est des modalités d'inscription sur le Registre des refus, la loi précise qu'elles sont «fixées par voie réglementaire», expliquant que «l'équipe médicale chargée du prélèvement doit consulter le Registre des refus afin de rechercher la position du défunt». «En l'absence d'inscription sur ce registre, les membres adultes de la famille du défunt sont consultés dans l'ordre de priorité suivant : père, mère, conjoint, enfants, frères ou sœurs ou le représentant légal, si le défunt est sans famille, afin de connaître sa position sur le don d'organes. Les membres adultes de la famille du donneur décédé, sont informés des prélèvements effectués», est-il énoncé dans cette loi.

Renouvelant ses remerciements aux personnels de la Santé pour les efforts consentis durant cette période de pandémie, laquelle a eu un «impact négatif sur les activités de transplantation d'organes en 2020", M. Benbouzid a fait observer «en revanche que la demande en la matière n'a enregistré aucune baisse». Les médecins et spécialistes sous l'égide de l'Agence nationale des greffes (ANG) ont eu le mérite de relancer les opérations de transplantation d'organes depuis octobre 2020 et ce, dans le respect le plus strict du protocole sanitaire de prévention contre la Covid-19, s'est encore félicité M. Benbouzid. Selon le ministre, de janvier 2021 à ce jour, une centaine d'opérations de greffes rénales ont été réalisées, contre 91 greffes pour l'année 2020.

Pour ce qui est de la greffe des cellules souches, M. Benbouzid a indiqué que 60 opérations ont été effectuées au cours du premier trimestre de 2021, contre 315 en 2020, ajoutant que la «relance et la concrétisation sur le terrain du projet de prélèvement et greffe de cornée au niveau du CHU Mustapha-Pacha (Alger) permettra de satisfaire une partie de la demande en la matière et de réduire la facture importation».