Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les marches du vendredi se poursuivent

par M. Aziza

  Des manifestants ont marché, hier pour le 116 eme vendredi de contestation populaire dans les rues d'Alger et d'autres wilayas du pays.

Les protestataires ont réitéré leurs revendications principales exigeant des changements à tous les nouveaux. Sur une pancarte brandie par un homme d'un certain âge à la rue Didouche Mourad, au coeur de la capitale, on pouvait lire «notre révolution pacifique continuera jusqu'à la victoire, pour un état de droit, une justice indépendante, presse libre et Algérie libre et démocratique».

Vers 14h, les manifestants ont commencé à converger vers Alger- Centre, arrivant en force des communes de Bab El Oued et la Casbah, mais la procession des manifestants a changé cette fois son itinéraire. En effet, au lieu d'emprunter le chemin menant vers la Grande Poste, les protestataires se sont dirigés tout droit vers le Boulevard Amirouche pour poursuivre leur marche en direction de la place du 1er Mai, de Belouizdad, El Annasser (ex-Ruisseau). Les policiers qui dans un premier temps ont été pris au dépourvu par ce changement, se sont vite adaptés et une partie d'entre eux a même accompagné les manifestants le long de la marche. Les manifestants brandissant l'emblème national ainsi que le drapeau amazigh, scandaient des slogans contre la répression «faites ce que vous voulez, on ne s'arrêtera pas», « à bas la répression, on ne s'arrêtera pas». Des manifestants ont occupé les espaces publics à Didouche Mourad et à la place Audin, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «période transitoire, alternative du pouvoir», «libérez les détenus, libérez nos enfants» ou bien «la patience a beaucoup plus de pouvoir que la force». Les manifestants ont aussi exprimé leur soutien aux étudiants qui ont été empêchés, mardi dernier, pour la deuxième fois consécutive d'organiser leur marche hebdomadaire. Ils ont également exprimé leur soutien aux éléments de la protection civile.