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Enseignants, directeurs, inspecteurs...: Le secteur de l'éducation en ébullition

par M. Aziza

Des enseignants, des directeurs d'écoles, des inspecteurs ainsi que d'autres catégories de travailleurs du secteur de l'éducation ont répondu à l'appel de la coordination nationale des enseignants du primaire et du syndicat national des directeurs des écoles pour un arrêt de travail d'une journée et la tenue de rassemblements à travers le territoire national.

Bien que les syndicats aient agi en ordre dispersé, force est de constater que la mobilisation a été au rendez-vous. Plusieurs établissements scolaires notamment du cycle primaire ont débrayé hier, et ce, à travers le territoire national. Un mouvement de grève qui a été suivi par des rassemblements devant les directions de l'éducation dans plusieurs wilayas du pays.

Contacté par nos soins, le porte-parole de la coordination nationale des enseignants du cycle primaire, M.Telemçani Billal, a affirmé que le taux de suivi de la grève a été « acceptable » au niveau national, avec un suivi important dans certaines wilayas du pays. En citant les wilayas d'Alger, Tipaza, Sétif, Tlemcen, Oran, Djelfa, M'sila et Tizi Ouzou. Notre interlocuteur a précisé que les grévistes et la famille éducative sont exaspérés par l'indifférence affichée par la tutelle, « c'est un cri de colère, on demande à notre ministre de sortir de son mutisme, on lui demande de s'adresser à son personnel et de le rassurer ou bien en organisant des rencontres ou des réunions de concertation et de dialogue », soutient-il. Le porte-parole du syndicat des directeurs des écoles primaires, Abdelaziz Betticha, a affirmé pour sa part que les directeurs des écoles, les enseignants, les inspecteurs et les conseillers pédagogiques ont participé en force aux rassemblements devant les directions de l'éducation à travers le pays. Et de préciser que « nous avons appelé à la tenue de rassemblements ce lundi pour dénoncer les pressions qui pèsent sur les directeurs des écoles, mais aussi pour soutenir également les enseignants et l'ensemble des fonctionnaires des établissements scolaires qui exercent leur métier dans des conditions socioprofessionnelles déplorables ». Les enseignants du primaire revendiquent pour leur part l'augmentation des salaires et la révision du point indiciaire et l'amélioration du pouvoir d'achat. Ils exigent la régularisation des primes et avantages financiers non versés et la revalorisation des taux d'indemnisation et de la prime de rendement. La nécessité de libérer les écoles primaires de la tutelle des communes ainsi que la réforme urgente des programmes scolaires est aussi avancé par les concernés. Les enseignants réclament en outre la révision du statut particulier et le droit à la retraite proportionnelle.