Sauf
miracle fort improbable, l'USM Blida jouera la saison prochaine en division
inférieure. A huit encablures de la fin du championnat, la formation de la
«Ville des Roses» compte dix points de retard sur le premier non relégable, le
RC Kouba, qui ira affronter chez lui samedi prochain. Après treize journées,
les Blidéens ont dilapidé pas moins de seize points à
domicile, une mascarade de taillé pour ceux qui s'autoproclament serviteurs du
football et de l'USMB. Comment alors expliquer un tel bilan catastrophique qui
sera marqué par une tache noire dans l'histoire du club ? Les milliers de fans
des «Vert et Blanc» portent un doigt accusateur sur l'ex-entraîneur, Sofiane Nechma, et le président actuel Sid Ali Bencherchali.
Le premier a «endormi» le public en annonçant que »l'USMB jouera l'accession et
rien d'autre». Et le deuxième a commis de graves erreurs de gestion, mais s'est
toujours montré optimiste, trompant ainsi l'opinion publique par des
déclarations fallacieuses. En procédant à un recrutement qui ne répond à aucune
logique et à aucun critère, l'ancien entraîneur et le président du club ont
peut-être oublié que la réalité du terrain allait dévoiler tout ce qui s'est
tramé lors des recrutements de certains éléments qui n'ont pas le niveau requis
pour porter le maillot de l'USMB. Pour essayer de freiner l'ardeur du public blidéen et apaiser quelque peu la tension, le président Ali
Bencherchali est allé ramener Kamel Mouassa pour espérer créer le déclic psychologique et,
surtout, bénéficier du soutien des fans étant donné que l'entraîneur guelmi jouit d'une grande réputation et d'un grand respect
à Blida. Peine perdue, Kamel Mouassa, qui a hérité
d'une situation dont il n'est pas responsable, a essayé de redresser la barre,
mais en vain. La mauvaise préparation, les grandes insuffisances techniques
constatées chez les recrues et autres joueurs maintenus n'auront pas permis de
mettre en place un projet de jeu. Ainsi donc, l'espoir du maintien commence à
s'amenuiser sérieusement du côté de l'USMB au grand dam des milliers de
supporters, et surtout des anciens joueurs qui assistent à la mort lente de
leur équipe. Aujourd'hui, la gestion catastrophique a eu raison de l'USM Blida
qui retournera au purgatoire. L'instabilité préconisée à tous les niveaux selon
les intérêts personnels, a été pénalisante pour une équipe qui avait défrayé la
chronique dans un passé récent. Encore, certains supporters, manipulés par ceux
qui veulent imposer leurs intérêts, ont une grande part de responsabilité dans
cette situation. Le plus étonnant, c'est qu'en dépit de tous ces dérapages,
aucune institution ne s'est manifestée pour un contrôle ou ouvrir une enquête
pour déterminer les raisons de cette catastrophe qui a envoyé la grande USM
Blida vers l'étage inférieur. Dommage, mais à l'instar de la majorité des clubs
algériens, l'USMB est prise en otage et pour une équipe de cette envergure
ayant enfanté de grands hommes, ceux qui sont à l'origine de cette faillite à
tous les niveaux doivent faire leur examen de conscience. Ceci dit, l'USM
Blida, pour ses valeurs, la grandeur de ses joueurs et de ses anciens
dirigeants, son histoire, ne mérite pas à une telle issue qui n'honore guère
ses auteurs. Aujourd'hui, ceux qui veulent détourner l'opinion publique veulent
faire porter le chapeau de l'échec à Kamel Mouassa,
mais en vain, car ce dernier a hérité d'une situation catastrophique. Seuls
ceux qui ont été derrière ce marasme de l'intersaison devront rendre des
comptes.