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114ème vendredi: La mobilisation se poursuit

par M. Aziza

Les manifestations populaires se poursuivent avec pratiquement le même leitmotiv «liberté de la presse, indépendance de la justice et liberté d'expression». En ce 114ème vendredi de protestation, les manifestants ont fait part de leur détermination à poursuivre les marches populaires pacifiques jusqu'au changement espéré, et ce à travers plusieurs villes du pays.

Les manifestants étaient encore une fois au rendez-vous ce vendredi à Alger, où la marche a débuté juste après la prière du vendredi. Des foules de manifestants arrivant des quartiers de Belouizdad et ceux arrivant de Bab El Oued et ses alentours se sont croisés à la Grande Poste d'Alger. Dans la progression de la marche, les manifestants ont scandé des slogans anti-élections. Sur une pancarte brandie par un homme d'un certain âge, on pouvait lire «le peuple est souverain, moi je ne voterai pas». D'autres entonnaient des slogans anti-français «faites attention, la France est de retour» tout en exigeant à travers leurs slogans un «Etat libre et démocratique».

Les manifestants ont appelé encore une fois à la libération immédiate des 23 détenus en grève de la faim, et ce, depuis le 6 avril dernier, ainsi que tous les autres détenus arrêtés dans le cadre du Hirak. Tout en brandissant les portraits des détenus, les protestataires ont scandé sans cesse « libérez nos enfants, ils sont en danger de mort», «honte à vous, des jeunes détenus sont en grève de la faim depuis 17 jours» ou bien «sachez chers détenus qu'on ne s'arrêtera pas à manifester pour vous soutenir».

Le mouvement populaire refuse toujours un leadership. Sur des pancartes on pouvait lire «le Hirak n'est pas un parti politique» ou «récupérateur allez voir ailleurs» ou bien «le Hirak n'a pas besoin de leader, il a besoin de ses citoyens patriotiques et l'esprit et la détermination de nos martyrs».

Un peu plus haut, sur la rue de Didouche Mourad, des manifestants ont brandi des pancartes en soutien à Saïd Djabelkhir qui a été condamné à 3 ans de prison ferme pour « offense aux préceptes de l'islam».