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Les spécialistes tirent la sonnette d'alarme: 26 nouveaux cas des variants anglais et nigérian

par J. Boukraa

La situation épidémiologique semble connaître un tournant inattendu à Oran. Au moment où toutes les statistiques tendent vers la stabilité des cas, en attendant une disparition du virus, voilà que les contaminations au variant du Covid-19 faussent la donne.

En effet, les dernières informations émanant de l'Institut Pasteur d'Algérie donnent froid au dos. La deuxième plus grande ville du pays vient d'enregistrer 7 cas du variant anglais et pas moins de 19 nouveaux cas du variant nigérian. Il s'agit des chiffres communiqués jeudi. La sonnette d'alarme est de nouveau tirée au vu du développement de la situation sanitaire et surtout avec la hausse des cas de Covid-19 au niveau national et l'augmentation de nombre des cas du nouveau variant.

En général, après un mieux sensible observé ces derniers mois, on assiste depuis quelques jours à une hausse dans la moyenne journalière des nouveaux cas à Oran.

Les citoyens sont appelés à redoubler de vigilance et éviter tout relâchement notamment durant ce mois sacré du ramadhan caractérisé par les rassemblements familiaux. L'augmentation du nombre de cas de nouveau de variant anglais de Covid-19 et l'appariation de variant nigérian à Oran fait craindre le pire. Ces cas vont directement en hospitalisation. Une régression dans l'application des mesures barrières a été constatée notamment au niveau des moyens de transport et des commerces. Le non-respect des mesures préventives, notamment la distanciation sociale, le port de bavettes, l'hygiène des mains, et du confinement peut contribuer à la propagation de cette pandémie.

En effet, depuis le début du mois de ramadhan, l'Algérie connaît une recrudescence des cas de Covid-19 sur l'ensemble du territoire national. Les médecins sont de plus en plus nombreux à lancer l'alerte. Ces derniers appellent à la vigilance et au respect des mesures de prévention. Ce rebond des cas de contamination est dû, selon ces derniers, au « relâchement » de la population et au « non-respect » des règles de prévention et de protection. Détecté pour la première fois en octobre 2020 lors de la pandémie de Covid-19 au Royaume-Uni, le variant anglais du coronavirus s'est rapidement étendu sur la planète. Plus contagieux, il serait également associé à une mortalité plus élevée de 64% selon une étude britannique. Cette nouvelle souche comprend plusieurs mutations et entraînerait selon les premières évaluations une contagiosité accrue du nouveau coronavirus et particulièrement chez les enfants. Alors que le variant nigérian a été initialement séquencé en août 2020 au Nigéria.

Les implications pour la transmission et la virulence ne sont pas claires, mais il a été répertorié comme une variante émergente par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis. Séquencée par le Centre africain d'excellence pour la génomique des maladies infectieuses (ACEGID ? African Centre of Excellence for Genomics of Infectious Diseases), ce variant a une mutation partagée en commun avec le variant du Royaume-Uni.

Les citoyens doivent faire preuve d'un sens élevé de responsabilité et de respect scrupuleux des gestes barrières et des protocoles sanitaires préconisés, notamment la distanciation physique, le port de masque et l'évitement des rassemblements.