Les prix des produits de large consommation ont pris
l'ascenseur. Des milliers de ménagères et chefs de famille n'oublieront pas de
sitôt cette première journée du mois sacré du ramadhan avec des prix
exorbitants affichés pour les fruits et légumes. Des produits dont elles se
contenteront de fixer des yeux, telle l'orange et la banane, proposées à plus
de 300 DA le kilogramme, et la pomme locale à 400 DA le kilogramme. En ce qui
concerne les légumes, le prix de la pomme de terre donne le tournis à 90 DA, la
tomate à 180 DA. Ce qui fait dire à une ménagère croisée au marché des fruits
et légumes de la ville qu'il faudrait dorénavant ramener un couffin débordant
de billets de banque pour ramener chez soi de quoi manger un seul soir.
L'on assiste à une véritable saignée des familles aux
faibles revenus. Les prix des fruits et légumes ont connu une hausse
conséquente par rapport aux mois précédents et atteignent des pics
inaccessibles aux smicards. En dépit des mesures annoncées ces dernières
semaines par les pouvoirs publics, de faire appel à de nombreuses laiteries de
l'Ouest pour assurer un approvisionnement régulier en lait et dérivés, les
promesses n'ont pas été tenues. Le sachet de lait de vache a disparu depuis la
veille chez les laitiers. Il est cédé sous le manteau à 80 DA l'unité,
notamment dans de nombreux villages de la zone rurale. La bouteille d'huile de
table de deux litres est cédée à 300 DA par certains commerçants.