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Ligue 2 - Groupe Ouest: Le bilan à mi-parcours

par M. Zeggai

Quelles conclusions peut-on tirer de cette phase-aller du championnat de ce groupe ? Il est certain qu'avec ce nouveau système de compétition, on part vers l'inconnu, même si les premiers verdicts sont tombés avec des hauts pour les uns et des bas pour les autres. Cette première manche de ce groupe s'est déroulée également quelque peu dans la confusion avec des actes de violence enregistrés ici et là. La phase-aller a été également assez mouvementée, avec notamment cette valse des entraîneurs qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Ceci n'a pas empêché certains clubs d'afficher d'emblée leurs prétentions. Après cette première phase, on peut dire sans risque de nous tromper que la première place, qualificative au play-off, se jouera entre le MCB Oued Sly, l'ASM Oran et le CR Témouchent. Quant à la relégation, le suspense reste entier étant donné que quatre équipes seront appelées à rétrograder vers l'étage inférieur.

MCBOS - ASMO - CRT : le trio favori

Dans le haut du tableau, la situation semble favorable au trio MCBOS - ASMO - CRT. En effet, les gars d'Oued Sly et les Asémistes disposent d'une avance confortable de sept points sur le quatrième, le SKAF, dont la dernière défaite à domicile face à l'ASMO lui a été certainement fatale. La première place occupée par le MCBOS s'est avérée surprenante pour certains, mais elle est tout à fait logique étant donné que cette formation a été l'une des premières à avoir bouclé l'opération recrutement et entamé la préparation d'avant-saison. Le team du coach Touhami Sahraoui a terminé la première manche sur le podium après un parcours satisfaisant, avec la meilleure attaque et la plus solide défense du groupe. Son concurrent direct, à savoir l'ASMO, la plus performante équipe en déplacement où elle a engrangé quatre victoires à l'extérieur, trois sous l'ère de Chérif El-Ouazani Moulay, et une autre avec le nouvel entraîneur, le revenant Hadj Merine. Certains estiment que ce premier bilan est positif, mais d'autres ne sont pas sur la même longueur d'ondes car, pour ces derniers, la place de l'ASMO est parmi l'élite et non dans son antichambre. A présent, les circonstances sont à l'avantage des Oranais pour revenir en Ligue 1, à moins d'un revirement de situation. Pour le CRT, il aurait pu mieux faire s'il n'avait pas concédé inutilement la bagatelle de huit points sur son terrain lors de cette phase-aller. Une perte considérable et pénalisante même pour un team considéré comme l'un des sérieux postulants à la première place, d'autant plus que le président Lahouari Talbi a mis tous les moyens nécessaires et ce, en dépit des difficultés financières rencontrées en début de saison. Le CR Témouchent, seul club invaincu à l'extérieur durant cette première phase, a démontré qu'il possède de solides arguments à faire valoir, mais le plus dur reste à faire.

Rétrogradation : l'USR, l'OMA et le CRBAO en danger

Dans la partie basse du tableau, les deux lanternes rouges, l'US Remchi, l'OM Arzew et le dixième, le CRB Aïn Oussera, ont accompli un parcours catastrophique. L'USR et l'OMA ont les plus faibles défenses, les plus faibles attaques du groupe, le même nombre de défaites, huit chacun. Pour les Remchaouis, ce sont là les conséquences de la mauvaise préparation et, surtout le niveau du recrutement faute de moyens financiers et, également, une certaine mauvaise intention de prendre l'équipe en otage. C'est la même remarque pour les Arzéwiens dont la multitude des grèves a influé négativement sur les résultats. Aussi, le manque de considération des autorités locales et de certains proches de l'équipe ont profité de la crise financière pour inciter les joueurs à brandir la menace de la grève avec la complicité des joueurs locaux. De son côté, le CRBAO paye cash l'absence d'infrastructure étant donné que l'équipe a toujours évolué en dehors de ses bases, à Boussaâda et Djelfa, ce qui a constitué un handicap de taille pour les joueurs du Chabab. En revanche, l'IRB El Kerma a été la grande déception de ce groupe. Trois victoires, quatre nuls et quatre défaites, tel a été le bilan partiel de l'Ittihad qui était annoncé prêt à jouer les premiers rôles. Ces résultats en dents de scie ont obligé l'IRBEK à courir derrière un maintien qui semble difficile à assurer compte tenu des écarts minimes entre les menacés à la relégation. Pour le RCB Oued Rhiou, le changement de l'équipe dirigeante et la venue du nouveau président Hamri Abdelhak, qui n'est autre que le fils du premier responsable du RCR, n'ont pas donné lieu aux résultats escomptés chez les inconditionnels des «Rouge et Blanc». Le MC Saïda quant à lui, miné par une crise interne sans précédent en raison des problèmes financiers et la non-qualification de ses recrues, a été totalement perturbé. Mais la bonne réaction lors des trois derniers matches de la phase-aller semble avoir mis du baume au cœur des supporters du Mouloudia. A Khemis Miliana, la politique des vedettes, préconisée par les dirigeants du SKAF, n'a pas été payante. Les derniers résultats de l'équipe le prouvent. Pour la JSM Tiaret, les fans ont exigé la première place, ce qui explique peut-être la précipitation et les erreurs commises dans le recrutement. La formation du Sersou a connu plusieurs contrecoups et le ratage de points précieux à domicile ce qui signifie qu'en football, il est déconseillé de brûler les étapes. C'est le cas du SCAD qui, avec quatorze points à son escarcelle, n'est pas encore sorti de l'auberge. Là, aussi les problèmes financiers ont quelque peu perturbé l'équipe.