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Tiaret: Le filon de l'or rouge

par El-Houari Dilmi

«L'or rouge a de beaux jours devant lui en Algérie», parie Lakhdar Chouikhi, membre actif de l'association nationale de culture de safran et vice-président de la commission agriculture à l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tiaret.

Et pour développer la culture de ce condiment fort apprécié, de nouvelles expériences sont en cours dans plusieurs régions de pays, notamment dans celles au climat semi-aride comme les Hauts plateaux de l'ouest du pays. Une «autre opportunité à saisir pour le création d'emplois verts et principalement à l'intention de la femme rurale», selon Lakhdar Chouikhi, écologiste et botaniste. La culture du safran a été expérimentée avec succès, il y a quelques années déjà, dans la capitale des Hauts plateaux de l'ouest, à l'initiative de l'association de développement de l'agriculture de montagne (ADAM), présidée par Lakhdar Chouikhi. Une safranière a même été créée à titre expérimental à Hamadia, à l'est de la wilaya, dans ce qui est présenté comme le Mitidja de Sersou, adaptée au climat semi-aride de la région, avec une terre calcaire et sablonneuse. La culture de safran, une plante aromatique et condimentaire très prisée, est promise à un avenir radieux dans la capitale de Sersou, parient Chouikhi Lakhdar et son équipe. Des travaux de préparation du sol sont en cours pour une culture à plus grande échelle de cette plante qui vaut son pesant d'or, nous explique notre interlocuteur.

Sur les tablettes de cette association des plus dynamiques, la création, dans un avenir proche, d'autres safranières dans d'autres localités de la wilaya de Tiaret. Mais depuis l'avènement de cette noble culture dans notre pays, «notre production reste insuffisante, moins de 20 kilogrammes par an», selon Lakhdar Chouikhi, précisant que des pays comme l'Iran, l'Espagne ou le Maroc produisent jusqu'à 80 tonnes annuellement.

«Les pouvoirs publics doivent accorder une plus grande importance à ce produit du terroir, qui est encore à l'état embryonnaire», plaide Lakhdar Chouikhi. «Notre pays dispose d'opportunités avérées dans le domaine agroalimentaire, en développant l'investissement au niveau des montagnes et dans les massifs forestiers dans le cadre de la concession au profit de nos jeunes pour la culture des plantes aromatiques et médicinales, ou encore la production d'huiles essentielles de haute qualité», selon le président de l'ADAM.