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«Mouvement de redressement» au PT: Retrait de confiance à Louisa Hanoune

par El-Houari Dilmi

Une réunion, convoquée d'urgence hier samedi à l'hôtel «Mazafran», par des membres d'un «mouvement de redressement» au Parti des travailleurs, a voté un retrait de confiance à la secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, en poste depuis dix-sept ans à la tête du parti. Le retrait de confiance à Louisa Hanoune a été voté par les membres du bureau politique et du comité central du parti, ainsi que les représentants des bureaux de wilaya et des membres du bureau provisoire de la réunion extraordinaire du PT, réunis à l'hôtel «Mazafran». C'est l'ancien député de Skikda, Mounir Nasri, qui a été plébiscité à la tête du parti, en attendant la convocation d'une session du Congrès pour élire le nouveau secrétaire général. Dans une première déclaration après son élection provisoire à la tête du parti, Mounir Nasri a déclaré que sa formation politique a «dévié gravement de sa ligne originelle et marginalisé la base, d'où la décision de mener ce mouvement de redressement pour restituer le parti à ses militants qui pourront exprimer librement leur avis sur les grande questions qui engagent l'avenir du parti et du pays», a-t-il affirmé.

Dans une réaction publiée sur la page officielle du PT, Louisa Hanoune a dénoncé une «tentative de putsch contre la direction actuelle du parti» et «une opération criminelle totalement extérieure au Parti des travailleurs», affirmant que «parmi les présents à cette réunion, beaucoup n'ont jamais milité au sein du parti des Travailleurs», selon elle. La SG du PT a également affirmé avoir «demandé des explications au wali d'Alger qui a délivré l'autorisation pour la tenue de cette réunion», s'interrogeant comment «des personnes extérieures au parti ont pu obtenir l'autorisation de tenir une réunion alors que seul le secrétaire général du parti est habilité à le faire», a-t-elle dénoncé. Louisa Hanoune s'est dit «étonnée» de la délivrance par le tribunal de Koléa d'une autorisation pour la présence d'un huissier de justice à la réunion de l'hôtel «Mazafran».