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Football - Ligue 1: Comment canaliser les énergies

par Adjal Lahouari

A la rédaction sportive de notre journal, nous n'avons pas pour habitude de distribuer inconsidérément des éloges. Il nous même reproché d'être trop exigeant, ce qui répond cependant à nos conceptions du football. Il s'agit cette fois de deux rencontres qui se sont déroulées vendredi et mettant aux prises quatre formations ambitieuses avec des moyens et des styles différents. Au cours de l'après-midi, nous avons eu droit à une bataille tactique entre la JSS et l'ESS. Les Bécharis, et c'est devenu une habitude, appuient sur l'accélérateur en seconde mi-temps, au moment où leurs adversaires font le contraire, comme ce fut le cas face au PAC et vendredi contre l'ESS.

Dans ces deux matches, les Sudistes ont affiché une fraicheur physique et un allant offensif qui ont fini par payer. Ils ont été récompensés par deux précieuses victoires qui, en attendant le verdict du contentieux PAC-JSS, replacent en tête le club de la Saoura. Si la commission « rend » les 6 points défalqués, la JSS prendrait le large, avec une avance conséquente sur tous ses rivaux, qui seront alors obligés de mettre le turbo pour préserver un tant soi peu leurs chances dans une compétition pour le moment encore ouverte. En soirée, l'USMA et le MCA nous ont gratifiés d'un duel avec quatre buts où la construction était présente. On n'en attendait pas moins de la part de ces deux équipes composées d'éléments talentueux et confirmés. Ce fut aussi un duel tactique entre Amrani et Zeghdoud. Toutefois, ce que l'on reprochera à ces quatre formations, c'est cette « frénésie » qui débouche fatalement sur des chocs où leur intégrité physique est menacée. On sait pourtant qu'il ne faudrait pas croire que le changement souhaité est pour demain, ceci en raison de la rivalité exacerbée entre les clubs, attisée par les exigences de leurs fans qui ne jurent que par la victoire, sans oublier les fortes primes promises par les dirigeants. Et c'est dommage car, tant au stade du 20 Août de Béchar et à Omar Hamadi, il y avait du talent pour produire un spectacle de qualité. Souhaiter voir des rencontres attrayantes et équilibrées, est-ce demander l'impossible ? Ce sont d'abord aux entraineurs de canaliser positivement les énergies, et aux joueurs de freiner leur ardeur excessive. Leur progression et celle du football algérien sont à ce prix.