Tout comme le CRB, le MC Alger
n'avance décidément pas au tableau où il pointe au onzième rang au terme de la
dix-septième étape. Le nul qui a sanctionné ce derby face au Chabab a pénalisé le Doyen du fait qu'il était le recevant.
D'aucuns diront que ce résultat est conforme à la tradition des décennies
écoulées où les bilans sont équilibrés, ce qui signifie qu'aucun d'eux ne peut
se prévaloir d'une suprématie. Outre le point fort déjà évoqué dans l'article
paru dimanche, en l'occurrence la solidité de la défense, c'est l'absence de victoires
en Ligue 1 qui est la première cause des problèmes actuels. Le dernier succès
du MCA remonte à mi-janvier à Sétif, face à l'ESS. Certes, la phase aller n'est
pas encore bouclée, et il faudra attendre la manche retour pour être fixé sur
le niveau réel du Doyen. Ce qui est certain, c'est qu'au coup d'envoi du
championnat, il était supposé être l'un des principaux postulants au titre.
Cette stagnation amenuise certainement les chances des coéquipiers de Bourdim. Des fans estiment même que leur club préféré n'est
plus apte à se battre pour le titre. A notre avis, il est trop tôt pour se
prononcer, le football réservant parfois des surprises. Ceci dit, il n'empêche
que les Mouloudéens ont aligné jusqu'à présent un
parcours loin d'être celui d'un postulant au sacre. Les supporters n'ont pas
accepté les ratages face à l'USB, l'ASAM et le CRB, alors que le MCA a été
battu par le WAT à Tlemcen et par la JSK à domicile. Le nombre de buts inscrits
atteste le manque d'efficacité de la ligne d'attaque. C'est là où se trouve la
lacune principale. Il va de soi que ce parcours médiocre a provoqué le
limogeage de Neghiz aux compétences pourtant
reconnues. Son successeur Amrani, entraîneur à la
grande expérience, est déjà sur la sellette alors qu'il n'est en place que depuis
quelques semaines seulement. Il n'a pas un bâton de magicien pour changer le
style et les mauvaises habitudes ancrés au sein de cette équipe où figurent
pourtant des joueurs reconnus et chevronnés. On doit se souvenir aussi qu'Amrani a déjà été contesté par une partie de l'effectif qui
lui reproche sa conception du football. Certes, le calme est revenu après
l'intervention de la direction, mais il n'en demeure pas moins que l'avenir de
ce technicien est incertain, la rue et le vestiaire ayant malheureusement leur
mot à dire dans la vie d'un club. Dans de tels cas de figure, la rupture n'est
jamais loin. Pour rester en poste et obtenir des résultats, Amrani
doit chercher ce qui ne fonctionne pas au sein de son attaque où le buteur Frioui, après un prometteur départ en trombe lors des trois
premières journées, n'a pas conservé son dynamisme. Pourquoi ce joueur a-t-il perdu ses repères ? Existe-t-il des différends entre
des joueurs ? Ces derniers n'ont-ils pas besoin d'un système de jeu qui leur
convienne et dans lequel ils pourraient s'exprimer aisément ? C'est au staff
technique de trouver les réponses à ces questions. Le recrutement annoncé d'un
ou deux attaquants lors du prochain mercato pour
épauler Frioui pourrait peut-être régler ce fameux
problème d'efficacité, à condition de ne pas se tromper lors de cette
transaction qui doit être pilotée par des connaisseurs. De nos jours, le
football est implacable où seuls les vainqueurs sont tranquilles et loués.