Si la
presse marocaine avait considéré l'exercice militaire de l'Armée nationale
populaire (ANP), effectué le 18 janvier 2021 à Tindouf, comme une démonstration
de force, exprimant en fait l'inquiétude du royaume, que dire de l'exercice
maritime bilatéral entre les États-Unis et la Marine royale marocaine (RMN) et
la Royal Moroccan Air Force (RMAF) au cours de la
première semaine de mars, soit à près d'un mois et demi d'écart ? L'armée algérienne
a, certes, procédé à d'importantes et spectaculaires manœuvres aéroterrestres à
Tindouf, lors de l'exercice baptisé Al Hazm 2021,
sous la supervision du Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le
général Saïd Chanegriha, mais le Maroc a mené son
exercice militaire maritime, sous le titre ?Lightning
Handshake' (poignée de main fulgurante) avec la 6e
flotte américaine, stationnée à Naples, en Italie. Le responsable militaire
algérien a évoqué dans ce contexte l'instabilité régionale, soulignant que
l'ANP demeure éternellement libre, souveraine et tenace face aux ennemis d'hier
et d'aujourd'hui. Alors que dans le cas de la manœuvre militaire bilatérale
entre le Maroc et les Etats-Unis, c'est le contre-amiral Scott Robertson,
commandant du deuxième groupe aéronaval, qui a relevé que des exercices comme ?Lighting Handshake' augmentent la
capacité des forces maritimes américaines et marocaines à travailler ensemble
afin de répondre aux problèmes de sécurité et d'accroître la stabilité dans la
région. On n'a pas besoin de dire plus sur la présence militaire américaine
dans le nord de l'Afrique.
La revue de
l'ANP, El-Djeïch, avait, dans son numéro du mois de
décembre, appelé les Algériens à se tenir prêts à faire face à des «menaces
imminentes» que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la
région ces derniers temps. Le temps conforte cette vérité de la menace
imminente, dévoilant des preuves et des sentiments hostiles nourris par
certaines parties à l'égard de l'Algérie.