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Ministère de l'Industrie pharmaceutique: Dernières retouches avant la fabrication du vaccin «Spoutnik V»

par El-Houari Dilmi

« Nous sommes à la dernière étape des négociations avec le partenaire russe pour produire le vaccin anti-Covid-19 «Spoutnik V», dès les prochains mois », a indiqué, hier mardi, le directeur de la Régulation au ministère de l'Industrie pharmaceutique, Bachir Allouache. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Bachir Allouache a également indiqué des « projets vont bientôt voir le jour pour la production de médicaments stratégiques pour diminuer de la facture des importations ».

En application des dernières instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, données lors du dernier Conseil des ministres, le ministère de l'Industrie pharmaceutique « a pris toutes les dispositions nécessaires pour faciliter l'entrée en production prochaine du vaccin «Spoutnik V» en Algérie», a-t-il souligné. «Nous sommes en contact permanent avec la partie russe, représentée par le fonds d'investissement direct pour la réalisation de ce projet qui est aux dernières retouches avant l'entrée en production prochaine au niveau d'une unité relevant du groupe Saidal dans la wilaya de Constantine», a-t-il encore indiqué. «L'Algérie est en mesure de produire ce vaccin anti-Covid dans ses quatre étapes grâce à notre maîtrise du processus technologique de fabrication et notre expérience dans ce domaine», a expliqué le directeur de la Régulation au ministère de l'Industrie pharmaceutique. Ce dernier a également ajouté que l'Algérie « dispose de laboratoires et le capital humain nécessaires, ce qui va nous permettre de mener d'autres projets de fabrication de nouveaux types de médicaments avec nos partenaires chinois ». « C'est le groupe public Saidal qui va produire le vaccin anti-coronavirus dans une première étape, avant d'impliquer le secteur privé dans ce domaine, avec pour objectif premier l'exportation de ce vaccin vers des pays voisins après satisfaction des besoins nationaux », a-t-il expliqué.

L'invité de la Radio a, par ailleurs, indiqué que la nomenclature nationale des médicaments compte 3.600 produits pharmaceutiques dont 2.200 produits localement », précisant que l'Algérie « planifie pour la fabrication localement d'autres médicaments à forte valeur ajoutée, comme ceux destinés aux malades diabétiques, les maladies hématologiques ou encore le cancer, pour diminuer de la facture des importations». Chiffres à l'appui, Bachir Allouache a révélé que 29 médicaments représentent 50% du budget de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), comme les produits destinés au traitement du diabète, les maladies du sang et le cancer », ajoutant que l'insuline à elle seule représente 20% de la facture d'importation, en attendant le lancement, dans les prochains mois, du projet pour la production en Algérie de l'insuline dite de « deuxième génération » par le groupe public Saidal. Le directeur de la Régulation au ministère de l'Industrie pharmaceutique a, enfin, indiqué que 50 unités de fabrication de médicaments relèvent du secteur privé, dont 29 doivent entrer en production prochainement.