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Où en
est-on avec l'enquête nationale, lancée fin décembre, pour s'enquérir de la
situation exacte des ménages et des entreprises dans le cadre d'une évaluation
de l'impact de la crise sanitaire ? Les résultats de cette enquête nationale,
menée en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD) et la Commission économique des Nations unies pour
l'Afrique (UN-CEA), et qui devait concerner un échantillon 15.000 ménages et
15.000 entreprises, étaient attendus en janvier 2021, selon les prévisions
établis et annoncés par les autorités publiques, mais près d'un mois plus tard,
on ne sait pas encore ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur ce plan. Du
moins, aucun résultat n'a été rendu public pour le moment. Une
première évaluation des impacts de la crise sanitaire a été établie au mois de
juillet 2020, lors de la rencontre présidée par le Premier ministre avec les
partenaires sociaux et les opérateurs économiques, et qui a permis la création
d'une commission de sauvegarde chargée de prendre en charge les incidences de
la pandémie de Covid-19 sur l'économie nationale, mais la situation exige une
mise à jour des données récoltées en ce temps-là pour servir de base aux
actions palliatives avant d'aller au fond des problèmes générés par la crise
sanitaire.
Une première évaluation qui devait s'inspirer de l'analyse rapide de l'impact socioéconomique du Covid-19 sur l'Algérie, préparé par le Système des Nations unies en Algérie en collaboration avec le Bureau Maghreb de la Commission économique pour l'Afrique, et dont le rapport a été élaboré au mois de juin 2020, soit un mois avant la rencontre du Premier ministre avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques. D'ailleurs, ce dernier rapport souligne que « les mesures prises par le Gouvernement ont certainement contribué à atténuer l'impact socioéconomique du Covid-19, mais il serait important de mener des études approfondies pour mieux évaluer l'impact au niveau des différents secteurs socioéconomiques ». D'où l'importance de cette enquête nationale qui devait livrer ses résultats au courant du mois de janvier 2021 pour avoir une base d'évidences afin de mieux comprendre l'impact au niveau microéconomique et les enjeux y afférents, comme le relève le rapport onusien. Ce retard est-il dû à la faiblesse des moyens techniques de collecte des informations, absence d'observabilité des paramètres d'approche, dominés par l'informel, ou encore en raison du manque de transparence et de sérieux de la part des parties sondées sur le sujet ? En tout cas, il n'est point de remède aux effets de la crise sanitaire et ses effets socioéconomiques sans le diagnostic précis qu'on devait établir sur la base des résultats de cette enquête nationale. Ou doit-on compter sur les recettes des hydrocarbures qui s'annoncent meilleures que celles réalisées en 2020 à l'ombre d'un marché pétrolier qui retrouve sa bonne santé pour colmater les brèches ? |
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