La coordination nationale
des enseignants du primaire revient à la charge et appelle la tutelle à
respecter ses engagements, notamment l'application du décret présidentiel
14/266 du 28 septembre 2014 avec effet rétroactif. Les membres de la
coordination ont précisé, à travers un communiqué rendu public, que le ministre
de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, avait
annoncé, il y a une année, l'entrée en vigueur du décret présidentiel 14/266,
et ce, au plus tard le 31 mars 2020. Il a été indiqué, en outre, que la
classification à l'échelle de la Fonction publique sera revue à la hausse, pour
les travailleurs de ce secteur. Ainsi l'enseignant assistant sera promu au
grade d'enseignant du primaire, et la catégorie passera de 7 à 10, les
enseignants du primaire et les enseignants principaux du primaire seront
respectivement classés aux catégories 11 à 12 et 12 à 13. La coordination a été
contrainte de suspendre toutes formes de protestation à cause de la pandémie de
Covid-19, privilégiant ainsi l'intérêt général et la préservation de la
sécurité sanitaire. Mais, après plus d'une année « d'indifférence affichée par
la tutelle » à l'égard des enseignants du primaire et son « désengagement »
quant à l'application du décret présidentiel 14/ 266, la coordination a jugé
utile d'occuper la scène. En appelant ainsi ses adhérents et l'ensemble des
enseignants du primaire à observer des sit-in au sein de leurs écoles
respectives, en brandissant des pancartes à travers lesquelles ils réitéreront
les revendications principales de la coopération. Les membres de la
coordination ont décidé d'organiser ces sit-in ce mercredi, une date qui
coïncide avec la tenue, l'année passée, de « la marche de la dignité » une
action considérée par la coordination comme la première du genre, dans le cadre
du militantisme scolaire et éducatif dans l'école primaire. La coordination a
également annoncé la tenue des assemblés générales à partir du 31 mars 2021,
pour se concerter avec la base sur les formes de contestation à adopter dans
l'avenir pour faire valoir leur droit et pour avoir des réponses concrètes à
leurs revendications. Pour faire baisser « la tension » la coordination appelle
la tutelle à appliquer en urgence le décret présidentiel 14/266. Et d'appeler à
l'ouverture d'un dialogue franc et responsable avec la tutelle, pour répondre
aux revendications en suspens à savoir l'unification des critères de
classification par la valorisation des diplômes pour garantir l'égalité des
chances. La révision des programmes scolaires, la révision du statut
particulier du personnel de l'Education, et garantir le droit à une retraite
anticipée sans conditions d'âge. Après une accalmie due au contexte sanitaire,
plusieurs catégories syndicales du secteur de l'Education comptent revenir à la
charge avec des revendications socioprofessionnelles qui sont restées en
suspens. Ainsi, l'intersyndicale regroupant six syndicats du secteur de
l'Education prévoit la tenue, aujourd'hui, d'une conférence de presse, au siège
de l'UNPEF, pour justement remettre sur la table des discussions, bon nombre de
dossiers et diverses revendications socioprofessionnelles qui sont restés sans
réponse.