Cette fois, il se confirme que
l'ASAM est bel et bien la « bête noire » des clubs algérois. Certes, le CRB a té tenu en échec à Aïn M'lila mais, tour à tour, le PAC, le NAHD et l'USMA ont
éprouvé des difficultés. Si le Paradou et le Nasria
ont grappillé le point du nul sur leurs terrains, l'USMA s'est inclinée
vendredi dans son fief d'Omar Hamadi. Ce n'est tout
de même pas par hasard ! Seuls la JSK et l'OM peuvent se targuer d'avoir battu
l'ASAM, dont le classement est à présent très intéressant, au pied du podium,
en attendant la mise à jour du calendrier. Ce n'est pas nouveau pour ces
étonnants M'lilis qui ont même occupé le poste de
dauphin au terme des quatrième et sixième journées. Après les deux nuls face au
PAC et au RCR, l'ASAM s'est sérieusement ressaisie avec deux courtes mais
précieuses victoires face à l'USMBA et à l'USMA. Il est utile de rappeler que
nous avons découvert cette équipe lors du fameux match au 5-Juillet face au
MCA. Ce jour-là, le Doyen était tout heureux d'avoir arraché le point du nul.
Depuis cet exploit, l'ASAM a repris sa marche vers l'avant. Jusqu'à la neuvième
journée, les M'lilis avaient inscrit 12 buts et en
ont concédé 9. Depuis quatre journées, les attaquants n'ont trouvé le chemin
des filets qu'à deux reprises. En revanche, la défense s'est montrée
intraitable, le gardien Boussouf n'ayant concédé
aucun but. D'ailleurs, face à l'USMA, il a été l'un des points forts de l'équipe.
Comment expliquer cette solidité ? L'entraîneur Yaïche
a tenu à souligner dans sa déclaration d'après-match les mérites du staff en
citant même les noms. « Je ne suis pas seul à la barre technique et leur mérite
doit être reconnu. Je vous avoue que, compte tenu des absences, notre objectif
était de ne pas perdre », dira-t-il. A la question d'un consultant TV qui lui a
demandé quel était son «secret», il a répondu: « Je
demande aux joueurs d'être confiants et de respecter l'adversaire, quel qu'il
soit ». Visiblement, l'entraîneur Yaïche veut éviter
que personne ne s'enflamme après ces excellents résultats, et avoue même
connaître les limites de son équipe. Pour notre part, dans une bonne proportion
de cette rencontre, nous avons retrouvé l'ASAM qui a failli battre le MCA, avec
un pressing de tous les instants et des contres tranchants dont l'un a fait
mouche, Dehar se montrant plus prompt que le gardien usmiste Guendouz et un défenseur
accouru à la rescousse. En première mi-temps, les deux formations étaient à
égalité sur le plan des occasions, sauf que l'ASAM en a concrétisé une comme
précisé ci-dessus. Ce but a donné une autre physionomie à la rencontre, puisque
les gars de Soustara ont multiplié les attaques face
à des visiteurs bien en place dans leur périmètre. Le double rideau dressé par
les M'lilis a compliqué la tâche des Algérois. Et sur
les contres, ils ont même failli encaisser un ou deux buts. Cela aurait été
trop sévère pour une USMA volontaire et attaquant tout le temps pour égaliser.
S'ils ont échoué dans leurs multiples tentatives, c'est parce qu'ils ont troué
en face des adversaires très concentrés, pratiquant un jeu simple et sans
fioritures. L'entraîneur de l'USMA Thiery Froger n'a
pas tari d'éloges sur l'ASAM. Il reste six journées pour clore la phase aller. Les M'lilis auront trois
sorties à risque à Sétif (ESS), Chlef (ASO) et à Oran
(MCO), mais accueilleront le WAT, l'USB et la JSS. Allons-nous enfin connaître
les limites évoquées sportivement par l'entraîneur Yaïche
?