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Bloqués en Algérie: Des étudiants algériens en Russie en appellent aux autorités

par M. Mehdi

Quelque 250 Algériens, étudiants dans des universités russes, sont bloqués en Algérie «depuis la fermeture des frontières». Ils risquent de perdre l'année académique 2020-2021, selon Hichem Djaker, un des concernés.

«Nous vous informons que plus de deux cents cinquante étudiants algériens sont, à l'heure actuelle, bloqués en Algérie suite à la fermeture des frontières algériennes, en cette situation de crise sanitaire due à la pandémie Covid-19», indique M. Djaker dans un email.

«L'année universitaire avait commencéì en septembre 2020 et à ce jour nous avons pu continuer nos études en ligne, et nous avons fait preuve de sérieux et de compréhension de cette situation. Sauf que malheureusement nous avons étéì informés par les autorités russes et nos universités, que cela ne sera plus possible à partir du 8 février 2021, ce qui correspond au début du deuxième semestre de l'année universitaire», précise-t-il.

Selon lui, «la plupart des étudiants n'ont toujours pas de visa d'études», les anciens documents de voyage ayant «déjà expiré». M. Djaker indique aussi que «la plupart des étudiants ont payé les frais de scolarité», et que certains «ont un stage pratique à effectuer, leur présence est (donc) nécessaire au niveau des entreprises».

Un groupe parmi ces étudiants a été reçu par un «très haut fonctionnaire du MAE» qui «s'est montré très étonné de notre situation», indique notre interlocuteur. Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée jeudi 4 février, le fonctionnaire du MAE «a appelé sur place l'ambassadeur d'Algérie en Russie pour régler le problème». «Il nous a aussi demandé d'écrire au ministère de l'Intérieur, et celui de l'Enseignement supérieur, ainsi qu'à l'ambassade de Russie à Alger», ajoute M. Djaker. Des écrits ont été adressés, le 7 février, aux ministères de l'Enseignement supérieur et de l'Intérieur et aucune réponse «n'a été reçue à ce jour», affirme notre interlocuteur. Ils se sont également adressé par écrit à l'ambassade de Russie qui «a confirmé réception» de la lettre des étudiants, mais n'a pas encore répondu.

Quant à l'ambassade d'Algérie à Moscou, ils «sont en train de mener des démarches pour trouver une solution», ajoute M. Djaker. Un groupe de ces étudiants a été également reçu le lundi 8 février par Karim Younès, le Médiateur de la République, qui «a promis de prendre en charge personnellement ce dossier».

Les concernés ne comprennent pas que des «étudiants algériens sont partis sans problèmes vers d'autres pays comme la France et la Belgique», alors qu'il «ne nous est pas possible de rejoindre nos universités en Russie».

Parmi ces 250 étudiants, certains sont des boursiers de l'Etat russe, d'autres payent leurs formations. En post-graduation (magistère et doctorat), ces étudiants sont inscrits dans différentes disciplines dont la médecine, la chimie et les sciences économiques.