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Exportation des hydrocarbures: L'Algérie a perdu 10 milliards de dollars en 2020

par El-Houari Dilmi

«Les prix du pétrole devraient se stabiliser autour de 55 dollars le baril, durant l'année ne cours, d'abord en raison de la mise en place des vaccinations anti-Covid-19 mais aussi grâce à l'accord historique auquel est arrivé l'OPEP et ses alliés de l'OPEP+ pour ne pas augmenter la production à compter de janvier 2021», a indiqué, hier lundi, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, lors du Forum de la Radio nationale.

«Aussi bien en volume qu'en prix du gaz et du pétrole, l'Algérie a perdu, en recul des exportations, plus de 10 milliards de dollars durant l'année passée», a encore indiqué le ministre de l'Energie, ajutant que le prix moyen du pétrole algérien s'est stabilisé autour de 42 dollars le baril durant l'année, «malgré les retombées de la pandémie de Covid-19, qui ont fait chuter les prix du pétrole à des niveaux très bas en raison du confinement et de la paralysie du transport international », a-t-il expliqué. « Les prix du pétrole sont descendus jusqu'à 20 dollars le baril en avril de l'année dernière, ce qui a contraint les pays producteurs, y compris ceux qui voulaient augmenter leurs quotas de production, à prendre des mesures d'urgence pour redonner au marché un équilibre relatif», a-t-il déclaré. Saluant la décision de l'Arabie Saoudite qui a réduit sa production de 1 million de barils/jour, en plus de la décision salutaire de l'OPEP et ses alliés qui ont décidé de réduire l'offre de 2 millions de barils/jour, à compter de janvier 2 021, «autant de facteurs positifs qui ont permis aux prix d'atteindre 55 dollars le baril», a encore expliqué Abdelmadjid Attar. Se montrant optimiste quant à la reprise du transport international terrestre, maritime et aérien, l'invité du Forum de la radio a estimé que «l'évolution positive en matière de lutte contre le coronavirus (Covid-19) et la mise en place de plusieurs vaccins, va engendrer une augmentation de la demande et stabiliser les prix autour de 55 dollars le baril, durant l'année en cours », excluant, au passage, une éventuelle remontée des prix à 60 dollars le baril, durant le premier semestre de l'année en cours. « Il faudrait attendre jusqu'à 2022-2023 pour voir les prix revenir à des niveaux plus élevés, autour de 80 dollars », a encore indiqué le ministre de l'Energie, faisant état d'une augmentation de 5,6% en rythme annuel de la consommation domestique en énergie et précisant que 50% de la production de gaz est consommée localement, «ce qui va induire inévitablement une baisse des réserves du pays en gaz naturel et en pétrole», a-t-il affirmé. Et pour parer à cette situation, «nous sommes engagés dans des contrats de partenariat avec des groupes étrangers pour compenser ces pertes en développant de nouvelles explorations dans d'autres régions du pays», a-t-il conclu.